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Le secret de la pyramide,
    (Young Sherlock Holmes) ou (Pyramid of fear),     1985, 
 
de : Barry  Levinson, 
 
  avec : Nicholas Rowe, Alan Cox, Sophie Ward, Anthony Higgins, Susan Fletwood,  
 
Musique : Bruce Broughton


   
Le jeune John Watson (Alan Cox) intègre une école londonienne renommée afin de préparer des études de médecine. A peine arrivé, il fait la connaissance d'un étrange jeune homme, Sherlock Homes (Nicholas Rowe), qui possède déjà une solide réputation d'original et de logicien. Justement, diverses morts mystérieuses, apparemment des suicides, se déroulent depuis quelques jours. Watson fait la connaissance de la jolie Elizabeth Hardy (Sophie Ward), fort amie de Holmes et de l'oncle avec lequel elle vit, le professeur Waxflatter (Nigel Stock), inventeur de machines plus étranges les unes que les autres. Holmes commence son enquête et Watson se voit contraint de suivre son nouvel ami, malgré le danger qui se profile... 
 
   Steven Spielberg en tant que producteur, Chris Columbus (futur réalisateur des deux premiers "Harry Potter") et Barry Levinson aux commandes, voilà du beau monde pour concocter cette invention totale des jeunes années du détective le plus célèbre de la planète. Et la réussite est incontestable.  
 
   Dès le commencement, nous sommes plongés dans une atmosphère londonienne des années 1850, dans le charme des créations fantastiques de Conan Doyle et dans une intrigue aussi originale que passionnante. L'ensemble est parfaitement équilibré entre action à résonance égyptienne, décors fantomatiques et envoûtants, mystère, trucages anciens mais intégrés à merveille (le guerrier sortant du vitrail est remarquable), poésie, drame et humour pince sans rire. Le scénariste s'est régalé en fabriquant un jeune "couple" Holmes-Watson plus vrai que nature, avec, en prime, les explications événementielles et psychanalytiques que Doyle n'a pas cru bon de fournir. C'est osé, mais tout à fait crédible et subtilement fait.  
 
   Incarné à merveille, physiquement et moralement, par Nicholas Rowe, Holmes junior contient déjà en germe toutes les qualités qui constitueront sa "patte" d'adulte génial : prétention (il est furieux de ne pas avoir encore maîtrisé le violon alors qu'il en joue depuis 3 jours !), flegme encore souillé par des émotions juvéniles, logique imparable, goût inné de l'aventure... Quant à Watson, déjà dodu, ses deux caractéristiques principales sont : la gourmandise et la couardise. Chapeautées, fort heureusement, par une fidélité absolue. On y apprend également que le mépris affiché par Holmes pour les femmes ne vient nullement d'une homosexualité latente mais de... Ne déflorons pas la conclusion de l'histoire si certains ne connaissent pas encore cette petite merveille, qui ne se prend jamais au sérieux, et réserve une multitude de beaux moments d'émotion...
   
Bernard Sellier