Sentinelle, film de Julien Leclercq, commentaire

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Sentinelle,
     2017, 
 
de : Julien  Leclercq, 
 
  avec : Olga Kurylenko, Michel Nabokov, Marilyn Lima, Carole Weyers, Martin Swabey,
 
Musique : Jean-Jacques Hertz, François Roy

  
   À son retour d'une mission périlleuse sur un terrain de guerre, l'adjudante Klara (Olga Kurylenko) est intégrée à Nice dans l'opération 'Sentinelle'. Elle retrouve sa mère et sa soeur Tania (Marilyn Lima). Au lendemain d'une soirée en boîte, celle-ci est retrouvée dans le coma. Klara décide de retrouver l'ami russe avec lequel sa soeur était partie...  

 
   L'intrigue est plus que minimaliste, comme c'est souvent le cas dans les films de vengeance personnelle. L'opération 'Sentinelle' déployée en France en 2015 n'est ici qu'un simple contexte, sans aucun impact sur la dramaturgie. Celle-ci est d'ailleurs réduite à sa plus simple expression. Les oeuvres consacrées à ce genre sont rarement riches psychologiquement, mais ici les créateurs ne se donnent même pas la peine d'afficher un semblant de profondeur. Le personnage de Klara se réduit à une jeune femme dont les tremblements et l'ingestion de drogues sont la seule marque des traumatismes subis. Quant aux autres intervenants, ils ne sont là que pour la figuration. Un méchant russe primaire, un fils quasiment absent, un duo de policiers français qui apparaissent à deux reprises durant quelques secondes, et des dialogues qui brillent surtout par leur absence. Olga Kurylenko ne manque pas d'un charme magnétique certain, mais c'est pour elle mission quasiment impossible de parvenir à meubler efficacement les quatre-vingts minutes du film. Heureusement que les ralentis permettent de gagner du temps. C'est tellement artificiel que l'on se contrefiche totalement que le vilain soit éliminé. C'est dire le néant de la production. Ne parlons même pas d'une course poursuite à pied qui commence à Nice pour se terminer sur le quai des milliardaires à Antibes. C'est simplement cocasse... 
   
Bernard Sellier