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Sous le plus grand chapiteau du monde,
      (The greatest show on earth),      1952, 
 
de : Cecil B.  DeMille, 
 
  avec : Charlton Heston, James Stewart, Betty Hutton, Cornel Wilde, Dorothy Lamour, Gloria Grahame, Henry Wilcoxon, Lawrence Tierney,
 
Musique : Victor Young

   
   
Le cirque Barnum est dirigé avec une poigne de fer, mais aussi avec passion, par Brad Braden (Charlton Heston). L'immense caravane, chargée sur deux trains, s'apprête à partir pour une saison de plusieurs mois. Mais les propriétaires ont pris la décision de boycotter toutes les petites villes, jugeant ces haltes peu rentables. Braden refuse catégoriquement cet ordre et abat sa carte maîtresse : l'immense vedette internationale, le Grand Sebastian (Cornel Wilde) participera au show, à condition que la tournée soit complète. Cette nouvelle n'est pas du goût de la trapéziste Holly (Betty Hutton), qui se voit dans l'obligation de céder sa place sur la piste centrale au nouvel arrivant... 
 
   Spécialiste des oeuvres colossales (Charlton Heston officiera également dans le kitchissime "Dix Commandements" quatre ans plus tard), Cécil B. DeMille compose ici une fresque haute en couleurs sur l'univers interne du cirque. Le film est à la fois une fiction dramatique et un documentaire. Il faut admettre que la trame romanesque (rivalités amoureuses et artistiques) est un peu mince pour maintenir seule la tension sur 150 minutes. Aussi le spectateur est-il heureux de pouvoir se régaler avec les défilés monumentaux ou exotiques, la titanesque installation du chapiteau, les facéties des clowns, les spectacles des dompteurs, bref tout ce qui donne au cirque une aura magique, unique, et magnétique incomparable. 
 
   Les personnages principaux, sans être analysés avec profondeur, possèdent suffisamment de charisme et d'étoffe pour captiver l'attention, et la composition touchante de James Stewart, en Patoche, le clown triste éternellement maquillé, demeure gravée dans la mémoire. 
 
   Sur le plan anecdotique, il est stupéfiant (et atterrant !) de constater, lors des nombreux plans sur la foule des spectateurs, que, dès 1950, enfants et adultes passaient déjà leur temps à se gaver de sucreries, glaces et autres délicieusetés bien chimiques. La préparation de l'obésité généralisée était déjà sur la (bonne ???) voie...
   
Bernard Sellier