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Spenser confidential,
      2020,  
 
de : Peter  Berg, 
 
  avec : Mark Wahlberg, Winston Duke, Alan Arkin, Michael Gaston, Marc Maron, Colleen Camp,
 
Musique : Steve Jablonsky

   
   
Spenser (Mark Wahlberg) a purgé cinq ans de tôle pour avoir tabassé son supérieur, Boylan (Michael Gaston), qu'il soupçonnait de corruption. Le lendemain de sa libération, il apprend que Boyle a été assassiné par un jeune policier, Terrence Graham (Brandon Scales),qui s'est ensuite suicidé. Spenser comprend vite que tout cela est un coup monté... 
 
   Voici donc, grâce à Netflix, un nouveau justicier qui prend la suite de "John Wick" ou de "Jack Reacher", avec, à la clé, des suites probables si l'on en croit le dernier plan. L'histoire en elle-même n'a rien d'original. Un héros qui croit en la justice, ou, tout au moins, en des actions justes. Des flics corrompus qui n'hésitent pas à faire le ménage dans leurs propres rangs. Et, au bout de cent minutes, une conclusion qui voit le bon droit triompher. Alors qu'est-ce qui démarque ce produit des centaines d'autres qui fleurissent chaque année sur les écrans ? Tout d'abord la décontraction bonhomme de Mark Wahlberg qui ne semble jamais se prendre au sérieux, contrairement à Keanu Reeves. Ensuite la présence d'une petite galerie de personnalités hautes en couleur, de l'ex fiancée vindicative Cissy (Iliza Shlesinger) qui manie le verbe avec le débit d'une mitrailleuse lourde jusqu'à l'ancêtre Henri (Alan Arkin), pas très frais des neurones, en passant par un géant aux poings d'acier qui rappelle étrangement le Baracus de "L'agence tous risques". Loin du super héros à l'égo surdimensionné, Mark Wahlberg endosse l'habit d'un redresseur de torts décomplexé, avec juste ce qu'il faut d'humour, dont le rêve est d'obtenir son permis poids lours pour gagner l'Arizona avec sa chienne. Dommage que le dénouement soit passablement simpliste et que l'intrigue ne soit pas davantage élaborée, car l'œuvre avait le potentiel pour donner naissance à un polar capable de se démarquer plus nettement du tout venant.
   
Bernard Sellier