Bradley Fine (Jude Law) est un agent secret qui enquête sur la disparition d'une bombe atomique portable. Il débusque son possesseur, mais est tué par la fille de celui-ci, Rayna Boyanov (Rose Byrne). Les services secrets décident de missionner un nouvel agent, Rick Ford (Jason Statham), mais c'est sans compter sur le désir exacerbé de Susan Cooper (Melissa McCarthy) de s'engager dans l'aventure, bien décidée à venger celui qu'elle guidait à distance dans ses missions...
Une ouverture menée tambour battant, comme il se doit pour une décalcomanie humoristique de James Bond. Jude Law, cabotin en diable, se la joue avec délice en clone du héros de Ian Fleming. Et le spectateur comprend tout de suite que, même si le film bénéficie d'une solide assise technique, il tire beaucoup plus vers le genre de Y a-t-il un flic pour sauver le Président, que sur les derniers blockbusters habités par Daniel Craig. Ce qui ne veut pas dire que l'on nage en permanence dans le burlesque, mais seulement dans un doux délire alimenté par des diarrhées verbales improbables, parfois, longuettes, ainsi que par des cascades qui n'ont rien de très sérieux. Le récit a la bonne idée de surprendre, à la fin du premier quart, avec un rebondissement que l'on n'attendait pas. Fidèle à ses modèles, l'aventure se déplace dans divers pays, histoire de faire voyager un peu le spectateur. Écrit et réalisé par Paul Feig, le scénario fait la part belle à Melissa McCarthy, qui se régale de damer le pion à son homologue machiste, Rick Ford. Tout cela n'a rien de sérieux, mais l'ensemble dégage une énergie revigorante et sa légèreté permet de passer un excellent moment.
Bernard Sellier