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Star wars 7 : le réveil de la force,
    (The force awakens, Star wars VII),     2015, 
 
de : J. J.  Abrams, 
 
  avec : Harrison Ford, Oscar Isaac, John Boyega, Adam Driver, Mark Hamill, Carrie Fisher, Lupita Nyong'o, Daisy Ridley, Andy Serkis,
 
Musique : John Williams


   
Han Solo (Harrison Ford) a eu un fils, Kylo Ren (Adam Driver), avec la Princesse Leia (Carrie Fisher). Mais celui-ci a disparu depuis longtemps. Luke Skywalker (Mark Hamill) est lui aussi introuvable. Les membres de la résistance ont chargé leur meilleur pilote, Poe Dameron (Oscar Isaac), de gagner la planète Jakku, où, paraît-il, quelqu'un connaîtrait la retraite du Jedi. Mais les forces de l'Ordre Premier, dirigé par le Suprême Leader Snoke (Andy Serkis), successeur de l'Empereur, est à sa poursuite... 
 
   Trois décennies après la première trilogie, il était raisonnable de ne pas espérer le chef d'œuvre du siècle, mais il l'était tout autant d'escompter un réveil jubilatoire de l'aventure. C'est dire la déception qui envahit devant le spectacle qui nous est présenté. Non qu'il soit médiocre ou ennuyeux. Il est même probable que toute la jeunesse, qui n'a pas vécu en direct les premières épopées, se découvrira le même enthousiasme que leurs parents jadis. Mais pour celui qui a suivi les épreuves de Han Solo, Luke et Leia, cette septième tribulation des héros prend l'apparence d'une pure photocopie des originaux, simplement dopée aux effets spéciaux contemporains. Vous remplacez le sombre Dark Vador par Kylo Ren, l'Empereur par Snoke, l'Etoile noire par une planète cent fois plus volumineuse, R2D2 (d'ailleurs toujours présent) par BB-8, et l'insolent Solo par la pétulante Rey (Daisy Ridley), et, tout en conservant la même trame événementielle, vous obtenez la présente mouture, attendue avec une fièvre torride, savamment entretenue, par les fans. 
 
   Autant dire que les trois scénaristes ne se sont pas foulé les méninges. Batailles au sabre laser, combats aériens entre vaisseaux spatiaux, personnages secondaires au look toujours aussi bizarroïde, secret conservé par un gentil droïde, psychologie réduite à une peau de chagrin, dialogues pauvres... Certains critiques ont souligné le respect du réalisateur envers les originaux. C'est une lapalissade, vu qu'il s'agit d'une décalcomanie pure et simple. Trente deux ans ont passé dans la "galaxie lointaine", et, c'est bien normal, les jeunes générations sont en voie de remplacer la vieille garde. L'histoire est, dit l'adage, un "éternel recommencement". A l'évidence, J.J.Abrams a pris cette sentence au pied de la lettre. Heureusement que la charismatique et charmante pasionaria, incarnée par Daisy Ridley, accompagnée de manière sympathique par le chaleureux Finn (John Boyega), apporte une touche de fraîcheur et de hardiesse capable de réveiller notablement l'intérêt pour cette aventure qui transpire par tous ses pores le déjà vu. Mais c'est normal, la "Force" est avec elle... 
 
   Un septième épisode "pour rien". Espérons que la suite osera quitter les sentiers ultra balisés pour nous faire découvrir de nouvelles aventures inédites, enthousiasmantes celles-là... 
 
   La version vue est en 2D. Un mois exactement après la sortie du film, un après-midi de pluie à Cannes, nous n'étions que 6 dans la salle. C'est peu...
   
Bernard Sellier