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Suicide club,
     (Jisatsu Sâkuru),    2001, 
 
de : Shion  Sono, 
 
  avec : Ryo Ishibashi, Mai Hosho, Tamao Satô, Masatoshi Nagase, Rolly, Joshua,
 
Musique : Tomoki Hasegawa

   
   
Sur le quai d'une station de métro nippone, une cinquantaine d'adolescentes se donnent soudain la main et sautent ensemble sur les voies au moment où un train arrive. Ce suicide collectif perturbe grandement les policiers qui n'ont pas la moindre idée de l'origine des faits. Ce n'est d'ailleurs que le début... 
 
   La scène d'ouverture, avec ces étudiantes souriantes, exubérantes, qui, brusquement, se précipitent dans l'au-delà avec une joie communicative, est sans conteste assez impressionnante. Ce sera d'ailleurs l'une des seules, car, hormis une ou deux séquences quelque peu flippantes, le film s'englue dans un hermétisme délibéré passablement agaçant. Non que le spectateur attende forcément une explication finale détaillée avec a+b=c. Mais ici, le réalisateur scénariste semble se désintéresser complètement des motivations profondes sous-jacentes, se contentant de faire évoluer des personnages totalement transparents dans une histoire apparemment tragique, traversée ici et là de séquences déroutantes (Genesis entonnant sa chanson...), tout au moins pour un esprit occidental. Beaucoup trop superficiel et primaire pour prétendre à une dénonciation sociale ou politique, le film se clôt de plus sur un dénouement qui laisse pour le moins perplexe. Peut-être nous manque-t-il quelques clés pour percevoir l'intérêt de cette œuvre qui, en l'état, en semble fort dépourvue...
   
Bernard Sellier