Top gun : Maverick, film de Joseph Kosinski, commentaire

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Top gun : Maverick,
    2022, 
 
de : Joseph  Kosinski, 
 
  avec : Tom Cruise, Jennifer Connelly, Val Kilmer, Bashir Salahuddin, Miles Teller, Monica Barbaro,
 
Musique : Harold Faltermeyer, Lorne Balfe, Hans Zimmer, Lady Gaga

   
 
Une équipe de pilotes hors pair, 'Rooster' (Miles Teller), 'Phoenix' (Monica Barbaro), 'Bob' (Lewis Pullman), est formée pour détruire un silo nucléaire situé au cœur d'une cuvette montagneuse protégée par des missiles. Tom 'Iceman' Kazansky (Val Kilmer) impose, pour la former, son ami de toujours, Pete 'Maverick' Mitchell (Tom Cruise), contre l'avis de certains responsables. L'entraînement commence...
 
 Trente-six ans après le mythique "Top gun" original, Tom Cruise reprend du service. On ne peut qu'être frappé par le fait qu'il semble presque aussi frais que jadis. Sont-ce les effets de la Scientologie ? Toujours est-il que les années ne semblent pas avoir de prise sur lui. Qu'en est-il pour cette nouvelle aventure ? La première évidence concerne la qualité des scènes aériennes, réalisées, paraît-il, sans effets spéciaux. C'est tout bonnement stupéfiant, même si la vitesse des monstres supersoniques fait que l'on a une difficulté certaine à suivre les détails de leurs évolutions, à moins d'être un spécialiste de Flight simulator. Cela dit, la partie non aérienne du film demeure très classique. Pete 'Maverick' est évidemment un rebelle dans l'âme, toujours autant gonflé à bloc, refusant de gravir les échelons pour pouvoir continuer à voler, contestant les décisions de ses supérieurs. Rien de très nouveau sous le soleil. Son parcours dans l'histoire présente est lui aussi très attendu. Refusé pour la formation, puis accepté, au bord de la radiation, puis réintégré... Le suspense classique que l'on retrouve dans maints polars, lorsque le policier trop curieux ou trop proche de la vérité se voit retirer l'affaire, avant de la résoudre. Les valeurs soutenues par l'histoire n'ont rien de nouveau : le courage, le sacrifice de soi, l'amitié virile, le patriotisme primaire. On ne se pose aucune question. L'ennemi est à détruire et l'action entreprise est pour le bien absolu. Nous sommes plongés dans un monde totalement irréel, où l'armée américaine est la détentrice incontestable de la justice, et a pour mission de se poser en gardienne de l'humanité menacée par le Mal. C'est assez stupéfiant lorsqu'on connaît les exactions commises depuis des décennies par la CIA, ou le nombre de conflits qui ont été fondés sur des mensonges d'état. Ici, aucun état d'âme ne vient interférer avec l'enthousiasme enflammé des combattants. C'est décoiffant, spectaculaire, parfois flippant, mais au bout du compte très prosaïque. Mais le regard magnétique et fascinant de la très charismatique Jennifer Connelly marquent eux aussi le souvenir...
   
Bernard Sellier