Ne pas lire avant d'avoir vu le film
Cooper (Josh Hartnett) et sa fillette Riley (Ariel Donoghue), assistent au concert exceptionnel donné par la chanteuse Lady Raven (Saleka Shyamalan). Rapidement, Cooper apprend que ce spectacle a en fait été monté pour coincer le boucher, un tueur insaisissable qui a déjà fait douze victimes, et qui n'est autre que lui-même. Reste à trouver le moyen de quitter les lieux sans se faire prendre...
Grâce à la passion démesurée d'une adolescente fan de sa chanteuse préférée, toute la première moitié du film est en fait un long clip, interrompu, de-ci de-là par les tentatives faites par Cooper pour s'échapper, ce qui est rendu quasi insoluble, aussi bien en raison de la présence policière imposante que de l'impossibilité d'abandonner sa fille seule au milieu de la foule. Le spectateur assiste donc à une multitude de mini tentatives de diversion qui ne présentent guère d'originalité. L'intérêt se veut double : le suspense d'un côté, et de l'autre une bande son qui ravira sans doute les amateurs du genre. Lorsque le père et la fille parviennent enfin à quitter la salle, le récit retrouve une trame traditionnelle de chasse à l'homme, avec une suite de péripéties qui ne déméritent pas, mais demeurent très classiques. Un soupçon de psychologie primaire vient saupoudrer le dénouement du drame, qui, en fait n'en est pas un, bien au contraire. Si le film était une série au lieu d'être un simple long métrage, nul doute que le rebondissement final, usé jusqu'à la corde, annoncerait une seconde saison. L'œuvre n'est pas indigne, le réalisateur a disposé de moyens importants, mais tout cela prend davantage l'apparence d'une construction artificiellement manigancée plutôt qu'un drame psychologique authentique et profond.
Bernard Sellier