Un peu, beaucoup, aveuglément, film de Clovis Cornillac, commentaire

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Un peu, beaucoup, aveuglément,
       2015, 
 
de : Clovis  Cornillac, 
 
  avec : Clovis Cornillac, Mélanie Bernier, Lilou Fogli, Philippe Duquesne, Grégoire Oestermann, Manu Payet,
 
Musique : Frédéric Chopin, Guillaume Roussel

  
 
Une jeune pianiste (Mélanie Bernier) quitte son envahissant professeur et amant, Evguenie (Grégoire Oestermann) et emménage seule dans un petit appartement avec son instrument. Le problème est que, de l'autre côté d'une mince cloison, habite un jeune créateur qui ne supporte pas la présence d'un voisin, ou même d'une voisine... 
 
 L'idée de départ, née dans l'esprit de Lilou Fogli, épouse de Clovis Cornillac, ne manque pas de piquant. Une relation, originellement très tendue, qui évolue progressivement vers une connivence, voire un partage artistique et émotionnel, sans que la vision intervienne et apporte son lot d'écueils perturbateurs, c'est original et charmeur. Les deux protagonistes, ainsi d'ailleurs que leurs ombres, ne manquent pas de charisme et de présence. Mais le hic, car il y a malheureusement un gros hic, c'est qu'un minimum de vraisemblance est indispensable. Or, dès le commencement, s'alignent des scènes plus improbables les unes que les autres, confinant même parfois à la nunucherie. Sans parler de l'hyper prévisibilité des progressions relationnelles. Alors, Mélanie Bernier, craintive, timide, fragile chrysalide en attente d'éclosion, et Lilou Fogli, nymphomane compulsive, ont beau être craquantes, il est bien difficile de s'enthousiasmer pour ce conte, certes gentillet, mais dont les caricatures sont très grossières, et qui sonne tout de même exagérément artificiel.
   
Bernard Sellier