La vérité si je mens 2, film de Thomas Gilou, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

La vérité si je mens 2,
      2001, 
 
de : Thomas  Gilou, 
 
  avec : Richard Anconina, José Garcia, Gad Elmaleh, Enrico Macias, Daniel Prévost, Bruno Solo,
 
Musique : D.J. Abdel, Hervé Rakotofiringa

  
   
Eddie Vuibert (Richard Anconina) a beaucoup de difficultés pour se faire payer les vêtements qu'il livre. Avec son ami Yvan (Bruno Solo) il décide de démarcher la grande distribution. Il prend contact avec le responsable achats d'une firme d'hypermarchés, Vierhouten (Daniel Prévost). Mais, là encore, il se fait truander. Pendant ce temps, Serge Benamou (José Garcia) tombe amoureux de la riche fille de Maurice Boutboul (Enrico Macias), Chochana (Elisa Tovati). Pour la séduire, il profite de l'absence de son richissime cousin Patrick Abitbol (Gilbert Melki) pour lui emprunter son appartement et sa Rolls... 
 
   Lorsque l'on n'a pas vu le premier volet, il est assez difficile de rentrer dans ce petit monde et le montage clipesque du réalisateur ne favorise pas beaucoup la prise de contact. Petit à petit on s'habitue aux personnages qui virevoltent en tous sens. Pour ce qui est de l'histoire, elle tient sur un demi timbre poste et ne présente qu'un intérêt fort restreint. Ça se veut moderne, branché (pardon, chébran !), avec des dialogues crus pour plaire à la grande masse, plein de cris et d'emportements pour compenser le vide fondamental de l'affaire. Mais, hormis un générique de début à la James Bond, esthétiquement réussi, l'ensemble ne s'élève jamais au-dessus d'une compilation de gags plus ou moins réussis et de situations bien superficielles. 
 
   Ce sont évidemment les relations entre amis, ennemis, amants, maîtresses, épouses, employeurs truands, faux milliardaires, vrais mafieux qui font le (petit) charme de cette saga. Car, somme toute, l'agitation tient lieu de rythme, le désordre tient lieu d'inventivité et lorsque le générique final s'est estompé, il ne reste guère qu'un magma assez informe duquel émergent quelques souvenirs. Deux principalement. Celui de Daniel Prévost, toujours délicieux en faux-jeton ricanant et sadique. Et surtout José Garcia qui atteint par moments le grandiose dans la démesure. Le reste est tout à fait oubliable.  
 
   Beaucoup de vent brassé pour un résultat bien mince !
   
Bernard Sellier