Veronica Guerin, film de Joel Schumacher, commentaire

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Veronica Guerin,
      2003, 
 
de : Joel  Schumacher, 
 
  avec : Cate Blanchett, Ciaran Hinds, Brenda Fricker, Gerard McSorley, Emmet Bergin, Charlotte Bradley, Colin Farrell,
 
Musique : Harry Gregson-Williams

   
   
26 juin 1996. Veronica Guerin (Cate Blanchett) est la cible de deux tueurs à moto. Retour sur les quelques années qui ont précédé le drame. Journaliste au Sunday independant, elle décide de mener une campagne de dénonciation des trafiquants qui inondent de drogue les cités irlandaises. Mais elle ne trouve pas beaucoup d'aide tant du côté de la police que de celui d'un petit truand, John Traynor (Ciaran Hinds)... 
 
   Directement inspiré du destin tragique de la véritable Veronica Guerin, le film est avant tout un touchant portrait de femme volontaire, téméraire, quelque peu i nconsciente de la dangerosité du monde qu'elle attaque, qui est prête à risquer sa vie et celle de sa famille pour venir en aide aux milliers de jeunes rongés par la drogue. Intensément vivante, parfois volcanique, sachant user de son charme pour tenter d'obtenir des informations, le jeune journaliste est bien sûr omniprésente tout au long de ce récit très vivant qui met en lumière les difficultés multiples rencontrées par la police et la justice d'un pays déjà sinistré par la guerre que mène l'IRA contre le gouvernement britannique. Si l'utilité de cette micro biographie est évidente, il est possible d'être plus réservé sur la manière dont le scénario présente les investigations. L'authentique Veronica possédait-elle ce tempérament bouledogue ou bien est-ce le scénariste qui a opté pour cette optique, toujours est-il que ses articles et enquêtes s'apparentent davantage à du rentre-dedans primaire qu'à une recherche subtile et minutieuse des faits. Quant au finale, qui a le mérite indéniable de montrer l'impact qu'a eu le meurtre de la jeune femme sur la population aussi bien que sur le gouvernement, avait-il besoin d'une telle théâtralité ? A chacun de répondre en fonction de son ressenti...
   
Bernard Sellier