Vikings, Saison 1, série de Michael Hirst, commentaire

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Vikings,
       Saison 1,      2013 
 
de : Michael  Hirst..., 
 
avec : Gabriel Byrne, Travis Fimmel, Clive Standen, Katheryn Winnick, George Blagden, Maude Hirst, Jessalyn Gilsig,
 
Musique : Trevor Morris


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série 
    
 En l'an 793, Ragnar Lothbrok (Travis Fimmel) s'apprête à partir en croisière comme chaque année, afin de gagner les terres de l'est, comme l'impose le chef de clan, Earl Haraldson (Gabriel Byrne). Pourtant, le rêve secret de Ragnar est de se diriger vers l'ouest. Il a fait construire en secret un navire, et il décide de suivre son intuition, en désobéissant aux ordres de son chef. Son frère Rollo (Clive Standen), amoureux en secret de son épouse Lagertha (Katheryn Winnick), l'accompagne... 
 
 Dans l'imaginaire populaire, les Vikings symbolisent l'aventure, une certaine forme de sauvagerie barbare, mais également un esprit conquérant et intrépide qui affronte les dangers de l'inconnu pour explorer les mers et découvrir un eldorado supposé. Dans la première saison de cette série, il y a effectivement du sang, de la violence, même si elle est moins complaisante que dans certaines créations, et une volonté de dépasser les croyances ou les interdits. Et, malgré cela, l'intrigue ne parvient pratiquement jamais à captiver le spectateur. Celui-ci a l'impression que se déroule devant lui un récit comportant tous les ingrédients nécessaires, les trognes bestiales, les armes primitives, les drakkars mythiques (enfin, un seul qui ne dépasse guère la taille d'un caïque pour croisières côtières, manque de financement, sans doute...), les massacres spontanés, mais sans que tous ces ingrédients, destinés à être mixés pour un résultat flamboyant, parviennent à s'extraire de leur statut primaire d'archétypes obligés. Les raccourcis scénaristiques sont légion (deux incursions en Angleterre en deux épisodes ; Ragnar apprend la langue anglaise d'un plan au suivant...), la répétitivité est une constante, les échanges sont verbeux (quelle montagne de palabres avec les Dieux !), l'ennui se fait souvent sentir, et, surtout, aucun personnage ne parvient à provoquer une empathie indispensable pour plonger avec passion dans ces aventures primitives. Certains sont d'ailleurs sous-exploités, tels Rollo ou Siggy (Jessalyn Gilsig), veuve de Haraldson. Les créateurs on effectué un effort méritoire pour tenter de retrouver l'atmosphère et le quotidien de cette civilisation, en évitant les débauches sanglantes qui occupent souvent le devant de la scène. Mais, bien que ne comportant que 9 épisodes de 40' environ, ce qui est fort peu, il y a manifestement un déficit de matière, et ce n'est guère le micro sursaut final, que l'on attend en fait depuis le début, qui encourage fortement à s'engouffrer dans la seconde saison.
   
Bernard Sellier