Vincent, François, Paul et les autres, film de Claude Sautet, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Vincent, François, Paul et les autres,
    1974, 
 
de : Claude  Sautet, 
 
  avec : Yves Montand, Michel Piccoli, Gérard Depardieu, Serge Reggiani, Umberto Orsini, Marie Dubois, Stéphane Audran, Ludmilla Mikael,
 
Musique : Philippe Sarde

  
   
Vincent (Yves Montand) dirige une petite entreprise de mécanique de précision. Il vit avec Marie (Ludmilla Mikael). Son épouse, Catherine (Stéphane Audran) demande le divorce. Il cherche auprès de ses amis, Paul (Serge Reggiani) et François (Michel Piccoli), des témoignages susceptibles de l'aider dans cette épreuve où il a quasiment tous les torts. François, de son côté, vit une relation de couple difficile avec sa femme Lucie (Marie Dubois). Quant à Paul, il oublie dans l'alcool l'impossibilité de terminer le roman qu'il a commencé plusieurs années auparavant. Jean Lavallée (Gérard Depardieu) espère monter sur le ring et affronter un adversaire à sa mesure... 
 
  Entouré d'une équipe d'acteurs aussi riche qu'épatante, Claude Sautet nous offre un mini tableau psycho-sociologique dans le style convivial, vivant et discrètement mélancolique qui a fait son succès dans les années 80. Les bruyantes réunions amicales s'opposent aux solitudes individuelles, donnant à l'ensemble une humanité tantôt brouillonne, tantôt intimiste et viscérale. Certes, le scénario est relativement lâche. Le spectateur suit, pendant quelques semaines, les chemins vitaux de quelques personnages entrevus succintement. C'est une des limites de ce genre narratif, qui survole un court laps de temps dans lequel s'implantent quelques événements universellement expérimentés. On se sent à la fois proche des individualités et, le film terminé, assez oublieux de leurs déconvenues ordinaires. C'est un cinéma talentueux, servi par des acteurs rayonnants de naturel, mais au bout du compte assez superficiel. 
 
   Sur un plan strictement anecdotique, il est intéressant de constater qu'il n'y a pas un seul plan du film sans que les personnages aient une cigarette au bec. A croire que les producteurs ont été financés par les multinationales de la clope ! Stupéfiant...
   
Bernard Sellier