Wanted, film de Timur Bekmambetov, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Wanted,
        2008,  
 
de : Timur  Bekmambetov, 
 
  avec : James McAvoy, Angelina Jolie, Thomas Kretschmann, Morgan Freeman, Terence Stamp, Lorna Scott, Marc Warren, Chris Pratt,
 
Musique : Danny Elfman

 
   
Wesley Gibson (James McAvoy) occupe le poste de "manager en gestion comptabilité" dans une entreprise. Si le nom est ronflant, la réalité n'est pas vraiment à l'unisson, car Wesley est piétiné à longueur de journées par sa supérieure, la bedonnante Janice (Lorna Scott). Mais un jour, alors qu'un inconnu, Cross (Thomas Kretschmann) semble vouloir le tuer, et qu'une charmante amazone, Fox (Angelina Jolie), semble vouloir le protéger, Wesley apprend qu'il est le fils d'un assassin professionnel appartenant à une confrérie mystérieuse créée voilà plus de mille ans par des tisserands. C'est actuellement Sloan (Morgan Freeman) qui la dirige. Wesley est "formé" à la dure par différents membres, afin de devenir capable de supprimer Cross... 
 
   Il paraît que les deux précédents films de Timur Bekmambetov, "Day watch" et "Night watch" étaient construits sur des scénarios incompréhensibles. Ce n'est pas le cas ici, heureusement, pourrait-on penser. En fait, si l'histoire est assimilable par n'importe quel cerveau normalement constitué, nombre de ses composantes sont d'une telle idiotie que l'on a souvent l'occasion de regretter un hermétisme plus étoffé. Si le réalisateur n'avait pas une telle attirance pour les violences graphiques et gratuites en tous genres, son récit serait d'ailleurs propice à de nombreux éclats de rire. Entre Morgan Freeman sérieux comme un pape, le Très Haut qui délivre, en code binaire, par l'intermédiaire de métiers à tisser, les noms des personnages à éxécuter pour que l'humanité se porte mieux, les véhicules qui opèrent des doubles boucles piquées, et les balles des pistolets qui contournent obligemment les obstacles, ce ne sont pas les occasions de pouffer qui manquent. Mais, au milieu de ce qui semble être un infantilisme primaire ou une débilité profonde, suivant le niveau de tolérance du spectateur, émerge, comme une verrue pernicieuse, une philosophie plus que douteuse, selon laquelle il est bon de supprimer certains "pions" si l'on veut en sauver un plus grand nombre. L'oeuvre, qui n'était jusque là qu'un gros n'importe quoi façon jeu vidéo, gorgé d'images déformées, de ralentis en tous genres, aux séquences hachées, prend alors l'apparence d'un faux grand guignol, porteur d'un message "initiatique" particulièrement malsain.  
 
   Détestable à tous points de vue...
   
Bernard Sellier