La base Amundsen en Antarctique. La marshall Carrie Stetko (Kate Beckinsale) est sur le point de quitter la base pour six mois de repos. Mais la découverte d'un cadavre gelé remet en question ce projet...
Une charmante marshall, un cadavre, un meurtrier au piolet qui se dissimule et frappe quand on s'y attend le moins... Rien de très original en soi dans cette mise en bouche. Sinon le fait que cette scène se déroule par -55° dans la base d'exploration sise au pôle sud. C'est-à-dire l'un des endroits de la terre les moins hospitaliers qui soient. Entre bourrasques de neige à vous envoyer valser comme un fétu de paille, glace qui s'effondre sous vos pas ou encore visibilité quasi nulle, tous les éléments concourent à créer une atmosphère pour le moins stressante. D'autant plus qu'il est indispensable, pour effectuer un parcours d'une centaine de mètres, de s'assurer à une câble, histoire de ne pas perdre son chemin. Charmant ! La reconstitution est suffisamment crédible pour que le spectateur se sente emporté dans cet univers glaçant. Malheureusement, pour toutes les autres composantes, c'est le minimum syndical. Il est bien difficile de retrouver ici la richesse psychologique qui faisait le prix de 'Kalifornia'. Les dialogues sont au ras du bitume ( pardon, de la glace ! ), les personnages passablement transparents ( même le mystérieux et inquiétant Robert Pryce (Gabriel Macht) ), et le dénouement de l'histoire très prosaïque.