Wild wild west, film de Barry Sonnenfeld, commentaire

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Wild wild west,
      1999, 
 
de : Barry  Sonnenfeld, 
 
  avec : Kevin Kline, Will Smith, Kenneth Branagh, Salma Hayek, M. Emmet Walsh, Ted Levine,
 
Musique : Elmer Bernstein, Eminem...

   
   
James West (Will Smith) et Artemus Gordon (Kevin Kline) font connaissance dans leur poursuite du Général "Balafre" McGrath (Ted Levine), qu'ils estiment responsable d'un massacre dans une ville de l'ouest, et dans l'enquête qu'ils mènent sur la disparition de nombreux savants en physique et en hydraulique. Ils apprennent que le véritable démon est en fait Arliss Loveless (Kenneth Branagh) qu'ils croyaient mort mais qui n'a, de fait, perdu que ses deux jambes... Et que son but ultime est de partager les Etats Unis entre divers pays d'Europe et lui-même ! 
 
   Quel délire permanent ! Les épisodes de la série "Les mystères de l'ouest", dont est (vaguement) tirée cette histoire abracadabrante, semblent bien falots à côté de cette débauche de trouvailles plus extravagantes et démentielles les unes que les autres. Devant ce foutoir généralisé, qui va du train empli de gags, dans lequel voyage Artemus, jusqu'à la tarentule géante de Loveless, en passant par les colliers magnétiques décapitants, ou encore la machine à explorer l'ultime vision d'un mort, deux réactions sont possibles : ou bien on trouve cela d'une débilité totale, ou bien on entre dans ce monde fantastique et on se délecte de chaque invention, en laissant de côté la raison et la dignité intellectuelle. Personnellement, j'avoue basculer dans la seconde catégorie. Lorsque la folie atteint un tel degré et le fait de manière aussi rythmée, elle gagne un charme indéniable.  
 
   On ne compte plus les sous-entendus, les phrases à double sens qui émaillent des dialogues aussi vifs que simplistes ; les gags ou compositions visuelles qui fusent à chaque instant (l'oreille en forme de pavillon de gramophone du Général et le chien qui vient prendre la pose de "La voix de son maître" !), les moutons qui broutent sur la pelouse de la Maison Blanche... D'un bout à l'autre, c'est en permanence une profusion de n'importe quoi dans un scénario aussi basique que frénétique. Will Smith semble tout droit sorti de MIB et Kevin Kline joue les transformistes avec un flegme festif. Quant à Kenneth Branagh, métamorphosé en homme-tronc articulé, il cabotine avec un plaisir manifeste. Et les effets spéciaux sont tout à fait en adéquation avec l'hystérie générale... 
 
   Bref, c'est primaire au possible, idiot diront, avec juste raison peut-être, les détracteurs, mais hautement jouissif...
   
Bernard Sellier