Wonder Woman, film de Patty Jenkins, commentaire

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Wonder woman,
         2017, 
 
de : Patty  Jenkins, 
 
  avec :  Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wright, David Thewlis, Danny Huston, Lucy Davis,
 
Musique : Rupert Gregson-Williams


 
   
Durant la première guerre mondiale, un espion états-unien, Steve Trevor (Chris Pine) découvre que les Allemands conçoivent des armes secrètes en Turquie. Il réussit à s'échapper, mais son avion se crashe près d'une île inconnue. Il y découvre un peuple d'Amazones à la tête duquel règne la reine Hippolyta (Connie Nielsen). Il est sauvé in-extremis de l'exécution par la jeune guerrière qui l'a sauvé, Diana (Gal Gadot)... 
 
   Nouvelle résurrection sur grand écran de la mythique série aux trois saisons de 1975 avec Lynda Carter, et les multiples déclinaisons en film ou dessin animé. Même pour le spectateur qui n'est pas fan des super héros, force est de reconnaître que l'ouverture dans l'île verdoyante des Amazones, ne manque ni de spectaculaire, ni d'esthétique, ni de panache. Comme il se doit dans ce genre d'oeuvre, les codes du genre ne sont jamais transgressés, et dès que les explications s'invitent, niveau classe de moyenne section maternelle, on ne peut que sourire avec indulgence. Pourtant l'irruption de Diana dans le monde des hommes se laisse regarder plaisamment. La découverte des us et coutumes humains par cette étrangère aussi charmante qu'invulnérable s'accompagne de séquences convenues mais jouissives (la séance d'essayages, l'intrusion dans le cabinet masculin des ministres...). Bien sûr, dès que les affrontements commencent, on se retrouve dans le traditionnel, avec son lot de ralentis, de lévitations, de combats aux éclairs, ce qui ne va pas sans un certain ridicule. Heureusement, la petite galerie de personnages secondaires pittoresques ( Charlie (Ewen Brenmer), le tireur d'élite ivrogne, Sameer (Saïd Taghmaoui), le baratineur à langues multiples... ), aère le récit de manière humoristique, et les méchants ( Ludendorff (Danny Huston) ou encore la doctoresse Isabel Maru (Elena Anaya) tiennent fort efficacement leurs positions d'identités sombres. 
 
   Globalement cette histoire emportée par une Gal Gadot sculpturale tient assez bien la route. Et, sous ses dehors philosophique primaires, le message n'en demeure pas moins profondément juste : l'éradication du 'mal' ne viendra pas en le combattant, mais par le développement de l'amour intérieur. Espérons seulement que la suite inévitable développe un peu plus d'inventivité et de surprises dans l'intrigue dramatique...
   
Bernard Sellier