Workingirls, Saison 1, série de Sylvain Fusée, commentaire

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Workingirls,
       Saison 1,       2012, 
 
de : Sylvain  Fusée, 
 
avec : Claude Perron, Laurence Arné, Blanche Gardin, Clémence Faure, Alice Belaïdi, Vanessa David,
 
Musique : --

   
    Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

   
Karine Brontier (Claude Perron) dirige une entreprise où se côtoient plusieurs jeunes femmes. Deborah Vernon (Laurence Arné) est la DRH, tandis qu'Hélène Grilloux (Blanche Gardin) est cheffe de projet marketing. Nathalie Roneaudi (Vanessa David), revient après avoir accouché de son cinquième enfant...

     Il s'en passe de drôles de choses dans cette entreprise ! Le spectateur a droit à du concentré pur jus de délires et à une mitraillade permanente de vacheries en tous genres. Le ton est donné dans les premières secondes avec les deux connasses de l'accueil, qui passent leur temps à fumer des joints ou à racketter leurs collègues. Et ça ne va pas cesser, d'autant plus que le format court des épisodes (13' en moyenne) concentre de manière intense les saynètes où les intervenantes rivalisent de bêtise et de méchanceté (Karine et Cédric Vélosse (Romain Rondeau) en fauteuil roulant !). Tout n'est pas de la plus grande finesse (les pets de Karine, les obsessions sexuelles de Deborah, Nathalie se soulageant dans la poubelle...), et on a quelquefois l'impression de se retrouver dans les grasses machines à rire américaines. Mais, globalement, ces instantanés sont particulièrement jouissifs, et les actrices s'en donnent à coeur joie dans les registres divers qu'elles incarnent. Mentions spéciales à la Nathalie de Vanessa David, sympathique nunuche noyée dans les couches culottes de sa marmaille, et surtout à la géniale Blanche Gardin, qui habite de manière authentiquement troublante son personnage de névrosée refoulée en conversation avec son poisson rouge ou ses chaussettes.

    Une série décapante qui a choisi la radicalité et l'extrémisme aussi bien dans le fond que dans la forme. C'est quelquefois d'un goût limite, parfois répétitif, mais le plus souvent, c'est excitant et hilarant.
   
Bernard Sellier