World war Z, film de Marc Forster, commentaire

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World war Z,
        2013, 
 
de : Marc  Forster, 
 
  avec :  Brad Pitt, James Badge Dale, Mireille Enos, Matthew Fox, Fana Mokoena, David Morse,
 
Musique : Marco Beltrami  


  
   
C'est un jour comme les autres à Philadelphie. Gerry Lane (Brad Pitt), sa femme Karin (Mireille Enos) et leurs deux filles se trouvent bloqués au milieu d'un gigantesque bouchon. Mais, soudain, surgissent d'innombrables zombies avides de chair humaine. Ils réussissent à échapper aux meutes et sont récupérés par les autorités qui voient en Gerry une aide possible afin de déterminer le lieu où l'épidémie a commencé. 
 
   Cette histoire, qui semble être la première d'une (longue ?) série, puisque le "2" est déjà prêt à sortir sur les écrans, apparaît comme un "Walking dead" à la fois plus riche visuellement et, surtout, moins enclin à sombrer dans le voyeurisme malsain. Plus riche car, sans l'ombre d'un doute, les moyens financiers n'ont pas manqué au réalisateur. L'ouverture du film, saisissante de réalisme, de brutalité, gorgée de séquences spectaculaires, terrifiantes, est particulièrement anxiogène. Mais au cours du récit, deux autres tutoieront la même cime impressionnante (les grappes humaines à l'assaut du mur de protection de Jérusalem, et le parcours en avion). Heureusement, la narration ne se contente pas d'aligner les massacres gratuits, comme se plaisait manifestement à le faire la série, mais construit un ensemble équilibré, ce qui n'était pas gagné d'avance. Les trois sommets réussissent en effet à s'intégrer avec logique dans le drame, tout en n'écrasant pas les plages dénuées de démesure. A ce titre, le dénouement (provisoire, bien sûr), tendu émotionnellement, mais presque apaisé, clôture de manière intelligente cette fresque apocalyptique. Cela dit, le pamphlet sur "la nature tueuse" que développe un des protagonistes, peut laisser plus que perplexe !
   
Bernard Sellier