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Réflexions sur le monde de demain que nous bâtissons aujourd'hui...
  Vous trouverez dans cette rubrique des informations succinctes concernant divers domaines qui préparent notre avenir, celui de nos descendants, et... le nôtre si nous considérons que la réincarnation est réelle. Il ne s'agit bien sûr pas de développer des théories scientifiques ni même d'analyser des données qui échappent à nos cerveaux d'humains lambda ! Il s'agit simplement, à travers des anecdotes, livres ou articles, de réfléchir sur ce que la « science » nous prépare et de ne pas assister, totalement passifs, à la fabrication, par quelques puissances chez lesquelles le mot « désintéressement » n'existe pas, d'une terre à leur convenance financière. 
Commentaires sur une conférence d'Aurélien Barrau...
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J’ai regardé il y a quelques jours une des nombreuses conférences d’Aurélien Barrau. Pour les personnes qui ne le connaîtraient pas, je précise qu'il s'agit d'un astrophysicien français, travaillant à Grenoble, bien connu pour la qualité de ses vidéos que l’on trouve sur YouTube, ainsi que pour ses prises de position tranchées sur certains sujets ou personnes (Elon Musk, en particulier). Aurélien Barrau a deux qualités remarquables. La première est un enthousiasme passionné pour les sujets qu’il aborde, ce qui engendre une capacité de persuasion intense. Il n’aurait aucune peine à convaincre un aveugle d’acheter un téléviseur. La seconde est l’excellence de son élocution. À l’image de certains autres scientifiques, comme Julien Bobroff ou Etienne Klein, l’écouter discourir est un plaisir de tous les instants. Ce qui n’est hélas pas le cas pour d’autres intervenants bien connus, que je m’abstiendrai de nommer. Pour l’anecdote, notons que le physique d’Aurélien Barrau est aisément reconnaissable grâce à son look capillaire atypique. 
 La conférence que j’ai mentionnée s’intitule : le plus gros danger qui menace notre monde. Le physicien y détaille les multiples écueils qui menacent la survie de l’humanité. Cela va du changement climatique à la pollution généralisée, en passant par l’extinction d’innombrables espèces, la perte constante de biomasse, l’épuisement des ressources naturelles, la captation des richesses par un infime nombre d’individus, ou encore la course folle dans le toujours davantage de technologies, avec, pour corollaire, des besoins d’énergie en augmentation exponentielle. À toutes ces causes cumulatives, qui constituent un véritable cancer de la planète engendré par nos délires de prétendus progrès, s’ajoute un récent domaine qui risque d’être le déclencheur final de notre annihilation en tant qu'espèce. L’énorme goutte qui fait d’un coup déborder le vase de nos déviances. 
  Il s’agit bien sûr de l’Intelligence Artificielle, qui devient de jour en jour plus envahissante dans nos vies. Et nous ne voyons encore que le début du commencement de ce bouleversement majeur. Sur ce sujet, le physicien met en opposition, d’une manière aussi rationnelle que pertinente, les avantages souvent surlignés bien que marginaux, avec les inconvénients, toujours minorés par les défenseurs de l’IA, mais présentant pourtant une somme colossale de dangers. Un seul exemple suffit à prendre conscience de cette dichotomie. Il s’agit des progrès médicaux, souvent mis en exergue dans les bienfaits de l’IA. Les avancées scientifiques vont, grâce à des milliards de dollars, donner naissance à des technologies nouvelles qui apporteront à l'humanité la guérison de ses maux. Ou, plus exactement aux personnes privilégiées qui auront les moyens de se l’offrir. Génial ! Mais une question simpliste vient alors à l’esprit. Ne serait-il pas plus sensé d’éradiquer d’abord la grande majorité des causes de ces maux, avant de dépenser des sommes folles pour les soigner ? C’est-à-dire cultiver de manière saine, supprimer les Roundup et autres poisons, mettre au rebut les OGM et toutes les cochonneries vendues par les multinationales de la mal bouffe, diviser par cent les quantités astromiques de sucre raffiné qui polluent la plupart de nos aliments… Bref, tout ce que l’on connaît, mais qu’aucun gouvernement ne veut appliquer. Ce que nous propose l’IA dans ce domaine particulier paraît aussi ridicule qu’absurde : améliorer la qualité des extincteurs, tout en continuant à allumer les feux… 
  Quittons ce domaine particulier pour revenir à une vue plus générale de la conférence. 
  Kenneth Boulding disait : celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini, est soit un fou, soit un économiste. Je ne crois pas me tromper en estimant qu’Aurélien Barrau ajouterait : soit un économiste, soit Elon Musk ou un transhumaniste. À moins d’être naïf ou aveugle, il est difficile de ne pas souscrire à la synthèse inquiétante que fait le physicien devant tous les éléments factuels qu’il présente. Nous sommes entraînés, à l’insu de notre plein gré, dans une course folle dont l’intelligence artificielle risque d’être le mur indestructible contre lequel l’humanité va se fracasser. Car, même s’il y avait la survivance d’un certain nombre de Terriens qui seraient devenus les esclaves utiles des élites toutes puissantes, il serait impossible de considérer comme humains ces êtres au cerveau contrôlé par des implants neuronaux ou hybridés avec des extensions biomécaniques. Nous serions alors entrés dans le monde apocalyptique du film de Neill Blomkamp, Elysium
  La vision d’Aurélien Barrau semble donc empreinte d’un pessimisme assez déprimant. In fine, il évoque tout de même d’infimes rayons de lumière qui pourraient infléchir cette épopée mortifère, en parlant de la beauté, de la poésie, de l'architectonique du désir, du pouvoir de la philosophie, de la désimpérialisation de la science. Mais, d’une part ces concepts sont assez flous pour le Terrien moyen, et d’autre part ils ne sont qu’un batifolage ridicule et futile aux yeux des adeptes forcenés de la course au progrès. 
  Puisque tout ce qu’expose Aurélien Barrau est sensé, objectif, et fondamental, pourquoi cet entretien ? 
 Parce que, bien que partageant les constats factuels du physicien, il est un point qui m’a interpellé dans sa conférence, et c’est la raison pour laquelle l’idée de ce commentaire est née.  
  Sauf erreur de ma part, pas une seule fois Aurélien Barrau n’a prononcé les mots amour, esprit, évolution spirituelle, et surtout conscience.  
 Il me semble pourtant que ce dernier terme, en particulier, devrait occuper une place majeure dans le constat qu’il a établi. Pourquoi ? Parce que son apparition dans le débat permettrait de tempérer grandement la gravité de la situation, voire de l’annihiler. 
  Vous êtes sans doute nombreux à connaître cette phrase que l’on attribue à André Malraux : le vingt-et-unième siècle sera spirituel ou ne sera pas. Peu importe que cette citation soit authentique ou non. Rien n’est plus véridique en cette période où les dérives assumées d’un transhumanisme triomphant sont prophétisées et encensées par ses adeptes, tels Laurent Alexandre ou Noah Yuval Harari.  
  Dans l’une de ses conférences, Aurélien Barrau dit qu’il n’est pas croyant. Cet état est à la fois bénéfique et handicapant. Bénéfique, parce que les croyances peuvent se révéler les ennemies de la démarche scientifique, et sont un jeu de notre mental physique, parfois constructrices, mais hélas souvent limitantes et destructrices. À l’opposé, cet état est aussi un handicap, parce que le fait de concevoir une entité créatrice, et par voie de conséquence, une conscience permanente, dont notre corps terrestre ne serait qu’une coque temporaire matérialisée, enrichit la vision de notre évolution terrienne, ce dont est privé le non croyant.  
  Il est heureux que nombre de scientifiques se montrent de plus en plus enclins à réunifier leurs découvertes avec certaines conceptions métaphysiques traditionnelles. 
  Pourquoi l’absence de référence à cette spiritualité pose-t-elle problème ici ? Parce que la position d’Aurélien Barrau sur le futur qui se profile, bien que lucide et capitale, se révèle me semble-t-il, paradoxale. 
  Pour la personne qui voit notre monde comme purement matériel, ce qui paraît être son cas, les galaxies, les astres, mais aussi tous les règnes que nous connaissons, dont le nôtre, sont apparus, ont évolué par à coups du hasard et sont susceptibles de disparaître du jour au lendemain sans laisser de traces. Dans cette vision, la matière est la seule réalité, et toutes les informations données par le physicien sont à ma fois intensément signifiantes et hautement préoccupantes. L’humanité est enfermée dans un train fou qui ne cesse d’accélérer jusqu’à ce qu’il déraille. C’est donc une urgence absolue et indéniable que d’inverser cette course à l’abîme dans laquelle nous sommes emportés et de découvrir les clés pour échapper à ce désastre.  
  Pourquoi cette évidence est-elle paradoxale dans son expression ? Parce que nous sommes dans la situation d’un enfant à qui on offrirait sans cesse de nouveaux jouets, et à qui on demanderait soudain de ne plus les utiliser et de se tourner vers une autre activité. En somme, demander à son cerveau d’opérer spontanément un virage à 180°. Ce serait mission impossible. La seule façon d’espérer obtenir un tel résultat serait de lui faire découvrir une voie plus enrichissante que celle à laquelle il s’est consacré jusqu’alors. Mais pour cela, il serait indispensable de porter à sa connaissance ce pôle attractif alternatif, capable de remplacer avantageusement celui des joujoux.  
  La bonne nouvelle, c’est que, dans le cas de l’humanité, cette voie d'inversion des valeurs et de sauvegarde existe. Elle est même la source de notre existence en tant que locataires de notre planète. Dans cette conception, le Terrien est, comme le disait Teilhard de Chardin, non pas un être physique vivant une expérience spirituelle, mais un être spirituel vivant une expérience physique. Ce qui change la donne de façon radicale, sauf pour le matérialiste pur et dur, chez lequel une dimension de cette nature n’existe tout simplement pas.  
  Alors, une question cruciale se pose. Cette perspective est-elle une pure illusion ou bien une réalité qui peut être vécue ? Car de la conclusion qui sera tirée dépend l’attitude de l’humanité envers l’avenir qui se profile devant nous, et l'efficacité éventuelle de cette voie alternative. S'il s'agit d'une illusion, cette échappatoire ne serait qu’un feu de paille éphémère, chimérique, sans aucune portée correctrice sur la lancée du train fou dans lequel nous sommes emprisonnés. Mais il est de plus en plus évident que, non seulement il ne s’agit pas d’une illusion, mais au contraire que l’univers dans lequel nous évoluons n’est qu’une portion d’un Grand Tout, d'une gigan-tesque base d'informations non décodées par notre cerveau physique, puisque des milliers de personnes ont vécu et vivent aujourd'hui, en nombre toujours grandissant, des expériences transcendantales qui leur permettent de vérifier le bien fondé de l’assertion énoncée par Teilhard de Chardin. Nous côtoyons en permanence des êtres humains qui ont eu la révélation que la conception que nous avons de notre monde n’est qu’une coquille transitoire et limitée d’une Réalité absolue inaccessible à nos sens physiques. Nous en avons regroupé un tout petit nombre de ces personnes sur le site : pureconscience.fr.  
  Et cette évidence change le paradigme de façon radicale, pour la simple raison que nous ne sommes plus devant des allégations engendrées par des convictions, des croyances, des obéissances à des traditions poussiéreuses, des fois aveugles, mais devant des vécus qui sont pour chacun des expérimentateurs des réalités intangibles. Certes, ils ne peuvent pas être qualifiées de scientifiques, puisque l’individualisation de chaque vécu interdit toute reproductibilité, mais cela n’enlève rien à leur authenticité. 
  Alors, bien sûr, même pour la personne qui a vécu ce genre d’expansion de conscience, il n’en demeure pas moins que les constats énoncés par Aurélien Barrau demeurent objectifs, documentés, et parfaitement exacts. Mais deux conséquences majeures nouvelles apparaissent, qui nous permettent de tempérer le pessimisme né de ces observations.  
  La première est que l’humanité, dans son expression actuelle, peut effectivement disparaître. Ce serait d’une grande tristesse, car la planète qui nous a été offerte est une pure merveille. Mais cette disparition ne serait qu’une étape nouvelle dans l’évolution de nos consciences immatérielles, qui ne seraient pas plus affectées par ce changement, aussi majeur soit-il, que nous ne le sommes dans notre vie quotidienne lorsque nous déménageons. Notre véhicule d’expression se transformerait, tout comme peut-être son aire d’accueil, mais cela n’affecterait en rien la permanence de notre esprit source. Il est donc capital de relativiser ce danger potentiel majeur. 
  La seconde conséquence, peut-être plus importante encore, est en lien direct avec le sujet abordé par Aurélien Barrau, puisqu’elle offre une échappatoire possible à la trajectoire insensée que nous suivons actuellement. Elle fait appel à la potentialité d’inverser des tendances mortifères grâce à l’élévation de conscience d’une certaine frange de l’humanité. En 2011, Erica Chenoweth, professeure à l’Université d’Harvard, et Maria Stefan, politologue américaine, ont lancé la règle des 3,5% d’une population, censée permettre un succès dans une manifestation non violente. Cette hypothèse a été souvent remise en cause, car non prouvée de façon scientifique, ce qui est logique puisque la reproductibilité des conditions d’expérience est là aussi impossible. Mais est-ce vraiment être utopiste de considérer que l’éveil de conscience, le changement des valeurs fondamentales, d’une frange significative de la population pourrait provoquer un basculement global des priorités et une inversion des tendances pathologiques actuelles ? Non seulement je ne le crois pas, mais encore j’ai la faiblesse de penser qu’il s’agit peut-être de notre dernière chance de ne pas être entraînés dans l’abîme par la folie de quelques démiurges atteints de mégalomanie démente. 
  Voilà les quelques réflexions que je souhaitais partager avec vous aujourd'hui, car elles me semblent un complément utile à cette conférence, et j’espère qu’elles vous ouvriront des pistes de réflexions bénéfiques. Surtout, ne vous privez pas de visionner les vidéos d’Aurélien Barrau qui sont, je le répète, une source inépuisable d’informations scientifiques et un plaisir permanent pour l’oreille. 
  Si vous êtes parvenu à la fin de ce podcast, je vous adresse toute ma gratitude, et je vous dis à bientôt pour une prochaine causerie sur un tout autre sujet.