007 Spectre, film de Sam Mendes, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

007 Spectre,
                    2015, 
 
de : Sam  Mendes, 
 
  avec : Daniel Craig, Judi Dench, Christoph Walz, Léa Seydoux, Ralph Fiennes, Monica Bellucci, Ben Whishaw, Naomie Harris, 
 
Musique : Thomas Newman

 Vingt-quatrième James Bond officiel.

 
Plusieurs attentats ont eu lieu dans différents pays. Au cours d'une mission solitaire à Mexico, James Bond (Daniel Craig) parvient à éviter l'explosion du stade en exécutant l'un des organisateurs, Marco Sciarra (Alessandro Cremona). Mais, de retour à Londres, il est démis de ses fonctions par "M" (Ralph Fiennes). La section 007 se voit d'ailleurs supprimée, car, sous l'impulsion du nouveau chef "C" (Andrew Scott), une coordination des services secrets de neuf pays est sur le point de voir le jour... 
 
 Devant cette vingt-quatrième exploitation des aventures de James, se pose la question du bien fondé de l'insistance des producteurs à créer tous les deux ou trois ans une nouvelle mouture qui, avouons-le tout de suite, n'apporte strictement rien d'innovant à la série. Certes, "Mission impossible", pour citer un concurrent direct, n'en est qu'à son cinquième opus, mais ce dernier "Rogue nation" parvenait à embellir avec talent le schéma traditionnel. Ici, rien d'insolite, d'inexploré, de surprenant. Les scénaristes et le réalisateur ont procédé à une énième photocopie des précédents exploits de 007. Comme il se doit, le spectateur a donc droit à l'ouverture spectaculaire, à quelques mini gadgets, à un tour du monde express entre Mexico, Rome, Tanger, Tokyo, et l'Autriche. Ainsi qu'aux courses poursuites traditionnelles et à l'inévitable plongée de James dans la gueule du loup, pour, bien évidemment, se sortir brillamment du guêpier. Les cascadeurs font leur travail de routine, les artistes des effets numériques itou, la narration se traîne dans le convenu, le méchant se révèle insignifiant, et Daniel Craig n'en finit pas de serrer les mâchoires. Même Léa Seydoux n'apporte que bien peu de charme à cette épopée routinière au possible. En elle-même, l'oeuvre n'est pas plus médiocre que ses soeurs précédentes. Simplement la lassitude s'est installée, et l'envie de crier comme Léo Ferré : «y'en a marre» surgit.  
 
 Autant dire que la prochaine expédition de ce bon vieux James n'est pas attendue avec une grande impatience. A moins qu'un miracle de dernière minute ne vienne redistribuer les cartes...
   
Bernard Sellier