2:22, film de Paul Currie, commentaire, site Images et mots

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2:22,
       2017, 
 
de : Paul Currie, 
 
avec : Teresa Palmer, Michiel Huisman, Sam Reid, Simone Kessell, John Waters, Remy Hii, 
 
Musique : Lisa Gerrard, James Orr


 
Ne pas lire avant d'avoir vu le film...

 Dylan (Michiel Huisman) est un contrôleur aérien de New York. Un jour, à la suite d'une absence mentale de quelques secondes, un crash aérien est évité de peu. Mis à pied, il observe que dans sa vie quotidienne, certains éléments semblent se répéter de manière insistante. C'est alors qu'il rencontre la sublime Sarah (Teresa Palmer)... 
 
 Difficile de porter une appréciation sereine sur le thème fondamental, puisqu'il est très semblable à celui de deux romans personnels transformés en scénarios ( 'Les 2 vies de Julien Lacombe' et surtout 'À l'ombre des mirages' ), ainsi que d'un scénario original pour long métrage ( 'Sortie de scène' ). L'objectivité sera donc difficile à exprimer, les sujets de la réincarnation et de la prescience me tenant particulièrement à coeur... 
 
 La première constatation est que le film joue à fond la carte du mystère dans un premier temps, avec une explosion de synchronicités et de phénomènes répétitifs censés composer une séquence signifiante. Ce n'est pas toujours d'une subtilité extrême, d'autant plus que s'invite un peu gratuitement la mort d'une supernova symbolisant le terme d'une existence. Dans le registre des surprises intrigantes, mentionnons aussi le pompage ( involontaire ? ) d'une scène clé du film 'Dead again', lorsque Jonas (Sam Reid) appelle inconsciemment Sarah par le prénom de son incarnation antérieure supposée. 
 
 Sous un habillage assez moderne dans son rythme, l'oeuvre semble vouloir constamment manifester une ambition ésotérique profonde, ce qui ne se traduit pas vraiment dans la réalité, parce que les données ( même heure, même lieu, mêmes sons, mêmes types de personnages ) sont fixés de manière répétitive, laissant peu de place à l'imagination ou au mystère. C'est donc sans grande surprise que l'on assiste au très logique dénouement, heureusement sublimé par la musique de Lisa Gerrard. Les points positifs résident dans la présence de quelques scènes splendides ( le spectacle de ballet, celui du vernissage ), et dans l'alchimie qui existe entre les deux acteurs, même si leur romance est assez superficiellement exposée.

   
Bernard Sellier