64 minutes chrono, film de Steven C. Miller, commentaire

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64 minutes chrono,
     (Line of duty),     2019, 
 
de : Steven C.  Miller, 
 
  avec : Aaron Eckhart, Giancarlo Esposito, Dina Meyer, Courtney Eaton, Ben McKenzie, Jessica Lu,
 
Musique : The Newton brothers

 
 
La fille d'un policier, Volk (Giancarlo Esposito) a été kidnappée. Une souricière est installée afin de capturer la personne qui viendra prendre la rançon. Mais le 'coursier' détecte la police et s'enfuit. Après une course poursuite à pied intense, il est abattu par Frank Penny (Aaron Eckhart). Volk est désespéré car une vidéo lui a été envoyée, l'informant que sa fille serait noyée 64 minutes plus tard... 
 
 Nous ne sommes pas dans "24 heures" chrono, mais dans un laps de temps resserré qui correspond à la durée d'un film. Autant dire que, plus encore que dans les aventures de Jack Bauer, la vraisemblance doit être de mise si l'histoire veut fonctionner. Est-ce vraiment le cas ? Disons que si l'on ne se montre pas trop exigeant, ça passe. Mais, plus que l'intérêt limité des courses poursuites, c'est un élément nouveau qui interpelle. A savoir l'irruption dans la traque de l'information 'à chaud' qui fait désormais partie de notre monde contemporain. Armée de son caméscope de poche, la jeune Ava Brooks (Courtney Eaton) fournit une illustration clinquante d'une téléréalité à ses balbutiements, dont on voit les avantages et les limites éthiques. Rien que pour cette incursion dans un futur sans doute proche, où Facebook et autres Twitter deviendront les compagnons aidants ou haïs des enquêteurs, le film ne manque pas d'un certain intérêt. Mais il est nécessaire de fermer les yeux,les oreilles et la raison sur des péripéties bien conventionnelles, sur des dialogues ultra stéréotypés et sur des personnages primaires. Finalement, rien ne manque, pas même un happy end prévisible, une entente cordiale entre générations, et la générosité d'une foule où se mêlent toutes les couleurs de peau. Plus consensuel, tu meurs...
   
Bernard Sellier