8mm, film de Joel Schumacher, commentaire

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8 MM,
    1999, 
 
de : Joel  Schumacher, 
 
  avec : Nicolas Cage, Joaquin Phoenix, James Gandolfini, Peter Stormare, Catherine Keener, Amy Morton,
 
Musique : Mychael Danna


 
Tom Welles (Nicolas Cage), enquêteur aux puissantes relations, est convoqué par la veuve d'un milliardaire, Mrs Christian (Myra Carter). A l'ouverture du coffre-fort de son époux, elle a découvert une cassette dans laquelle une jeune fille semble mise à mort. Elle charge Tom de vérifier s'il s'agit d'un trucage... 
 
 Joel Schumacher n'est pas réputé pour oeuvrer dans la finesse. Et le présent choix du sujet, les snuff movies ou, plus généralement, l'industrie du porno hard, n'est pas vraiment un terrain propice pour tempérer ses penchants funestes. De fait, l'histoire plonge progressivement dans une visite des lieux malsains, des personnages tordus, pour cause, évidemment, d'enquête et de capture d'indices. Une fois que les ordures sont identifiées, il ne reste plus qu'à les éliminer, pour cause de salubrité publique. C'est tout sauf net, pas propre, avec bavures, mais le brave Nicolas Cage, père et mari attentionné, prendra soin de demander à la veuve éplorée et à la mère désespérée de la victime, de lui donner leur aval pour exécuter sa mission de nettoyage. On ne peut pas dire que ce soit particulièrement ragoûtant, aussi bien sur le plan narratif que sur le plan moral. Mais les auteurs du film, autour d'un Dino Velvet (Peter Stormare) se prenant pour le David Lynch du hard, qui cabotine avec délectation, sont tellement répugnants que l'éradication se fera, comme dans les missions de Paul Kersey ("Un justicier dans la ville" et ses suites...) sans trop d'états d'âme... C'est sans doute le but que se sont fixé le réalisateur et son scénariste. Mais il est pour le moins douteux !
   
Bernard Sellier