Un justicier dans la ville, film de Michael Winner, commentaire

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Un justicier dans la ville,
     (Death wish),      1974, 
 
de : Michael  Winner, 
 
  avec : Charles Bronson, Hope Lange, Vincent Gardenia, Stuart Margolin, William Redfield, Kathleen Tolan, Jeff Goldblum,
 
Musique : Herbie Hancock

  
   
Paul Kersey (Charles Bronson), architecte dans une grande société, Blueridge, rentre avec sa femme Joanna (Hope Lange) d'un voyage à Hawaï. Quelques jours plus tard, en compagnie de sa fille Carol (Kathleen Tolan), elle est agressée, à son domicile, par trois voyous qui se font passer pour des livreurs. Joanna y laisse la vie et Carol la raison. La police enquête, mais sans résultat. A la suite d'un voyage à Tucson, quelques mois plus tard, Paul reçoit en cadeau un revolver de collection... 
 
   Ce film a d'étranges ressemblances, sur le plan anecdotique, avec le premier "Rambo" de Ted Kotcheff. Ce sont deux oeuvres intéressantes qui, par la faute de suites devenues des franchises aussi simplistes que violentes et racoleuses, se sont vues éclaboussées par un opprobre qui ne les concernait pas. En effet, le scénario fait preuve ici d'une certaine intelligence et de mesure, tout en explorant, superficiellement, c'est vrai, les conséquences socio-politiques de la justice individuelle. Trois ans après l'apparition de Harry Callahan ("Dirty Harry"), Charles Bronson devient donc un second symbole charismatique de la justice expéditive, la police traditionnelle étant engluée dans les sables mouvants de l'impuissance et d'une législation filandreuse. Sans doute marqué par son rôle dans "Il était une fois dans l'ouest", il impose ici un personnage assez déroutant. On qualifiera son incarnation de sobre, si l'on est dans une vision positive, et de peu expressive, si l'on est dans une disposition moins favorable. Quoi qu'il en soit, ce drame, à la réalisation très classique, a marqué profondément les esprits, et n'a pas fini d'alimenter les discussions sur la gestion humaine du "bien" et du "mal"...
   
Bernard Sellier