Afterlife, Saison 2, série de Charles Beeson, commentaire

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Afterlife,
         Saison 2,         2006 
 
de : Charles  Beeson, Maurice  Phillips..., 
 
avec : Lesley Sharp, Andrew Lincoln, Kate Duchêne, Anna Wilson-Jones, Sandy Welch,
 
Musique : Edmund Butt


 
Saison 1

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

 Alison Mundy (Lesley Sharp) poursuit la difficile mission dont elle se sent investie, à savoir venir en aide aux personnes dont la vie physique ou psychique est gravement perturbée par des âmes désincarnées. En l'occurrence, elle aperçoit un jour, sur le lieu où s'est produit récemment un accident de voiture, une jeune fille décédée qui semble totalement désemparée. Les trois jeunes qui se trouvaient eux aussi à bord du véhicule sont gravement perturbés par la mort de leur amie... 
 
 Toujours avec gravité, sobriété, justesse (Lesley Sharp est un modèle dans ce genre qui ne demande souvent qu'à flirter avec les excès), et une dramaturgie qui va crescendo au fil des épisodes (les quatre derniers paroxystiques !), cette série aussi intelligente que surprenante visite les mondes énergétiques qui bordent le nôtre en y effectuant, parfois, des incursions destabilisantes. Bien sûr, certains épisodes présentent un pic d'intérêt légèrement inférieurs à leurs voisins, et l'on peut, à la rigueur, ergoter que l'opposition des deux personnalités principales montre des soubresauts un peu artificiels, destinés à raviver la tension générale, mais l'intensité narrative est toujours présente, la qualité de l'écriture immuable, et la variété des domaines "surnaturels" abordés, captivante. Sans parler de la plongée en apnée dans les abîmes pathologiques de l'enfance traumatisante d'Allison. Pour une fois que l'ouverture sur les univers dits "parallèles" ne s'accompagne pas d'effets grandiloquants, de personnages hypertrophiés, ou de montages épileptiques, on ne peut que crier bravo ! Les tragédies individuelles vécues sont profondément émouvantes, d'une dignité exemplaire (à ce titre, l'épisode 4 est à marquer d'une pierre étincelante) et provoquent une suite d'interrogations aussi poignantes que lucides et pertinentes sur le devenir de l'être après la transition. Une réussite majeure et inoubliable.

   
Bernard Sellier