Afterlife, Saison 1, série de Charles Beeson, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Afterlife,
       Saison 1,         2005 
 
de : Charles  Beeson, Maurice  Phillips..., 
 
avec : Lesley Sharp, Andrew Lincoln, Kate Duchêne, Anna Wilson-Jones, Sandy Welch,
 
Musique : Edmund Butt


 
Saison 2

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

 
Alison Mundy (Lesley Sharp) a le "don" de voir les personnes décédées et souffre beaucoup de cet état dérangeant. Elle s'installe à Bristol, espérant échapper aux souvenirs traumatisants d'un accident qui lui a fait vivre un état de mort clinique. Elle fait la connaissance de Robert Bridge (Andrew Lincoln), professeur de psychologie à l'université, passionné par le domaine paranormal, mais très sceptique vis à vis des médiums et autres spirites. Ensemble, ils vont traverser de multiples expériences et épreuves, au cours desquelles leurs certitudes seront plus ou moins ébranlées... 
 
 La première surprise naît du choix de l'héroïne, qui se révèle rapidement très judicieux. Loin des créatures de rêve pour couvertures de magazines, nous découvrons une jeune femme disons... enveloppée, au visage expressif mais banal, qui pourrait être notre voisine de palier ou la concierge de l'immeuble. Son physique évoque beaucoup plus Brenda Blethyn ("Secrets et mensonges") que Sharon Stone ou Evangeline Lilly ! La seconde (bonne) surprise naît du traitement d'un thème a-priori casse-gueule, dans lequel les excès en tous genres ou les divagations spectaculaires sont des tentations affriolantes pour un créateur-scénariste en quête de reconnaissance planétaire. C'est donc avec joie que le spectateur assiste à une suite de drames intimistes, développés avec intelligence et mesure, qui explorent diverses variations dans le domaine des manifestations d'âmes non libérées de leur attachement terrestre pourtant rompu. Certes l'opposition fondamentale des deux personnalités se révèle un tantinet systématique et répétitive, mais l'intérêt des sujets va croissant au cours de ces six premiers épisodes, tout en approfondissant les territoires secrets et les traumatismes fondateurs des deux personnalités antagonistes. Les séquences, toutes à haute teneur émotionnelle ( qu'est-ce que ce sera dans la seconde saison, qui, paraît-il, est beaucoup plus sombre ?! ), exposent avec simplicité et vigueur les réactions violentes suscitées par un domaine sensible où s'affrontent, depuis la nuit des temps, les tenants d'un rationalisme pur et dur, pour lesquels l'après-vie est un vide absolu, et les expérimentateurs, souvent traumatisés, de manifestations qu'ils ne comprennent souvent que de manière très partielle et limitée.  
 
 Une très bonne surprise que cette première saison, dotée, de plus, d'une très belle musique de générique.
   
Bernard Sellier