Agent Stone, film de TTom Harper, commentaire
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Agent Stone, (Heart of Stone), 2023,
de : Tom Harper,
avec : Gal Gadot, Jamie Dornan, Jing Lusi, Paul Ready, Alia Bhatt, Enzo Cilenti Enzo Cilenti, Glenn Close,
Musique : Steven Price
Ne pas lire avant d'avoir vu le film...
Le MI6 a monté une opération dans une station montagnarde italienne pour capturer le trafiquant d'armes Mulvaney (Enzo Cilenti). L'équipe est composée de Yang (Jing Lusi), de Parker (Jamie Dornan), de Bailey (Paul Ready), et d'une jeune recrue, Rachel Stone (Gal Gadot). Mais la mission est mise à mal par l'intervention d'une surdouée informaticienne, Keya Dhawan (Alia Bhatt). De son côté, l'agent Stone n'est pas tout à fait ce que croient ses compagnons...
Voilà donc une nouvelle venue qui marche sur les plates-bandes de l'éculé James Bond, voire de l'increvable Tom Cruise des «Mission impossible». Si Gal Gadot, déjà brillante dans le remake de «Wonder woman», est tout à fait à sa place dans ce genre explosif, cette première aventure de ce qui risque d'être une franchise n'est pas encore en mesure de détrôner ses deux modèles. L'ouverture de l'histoire, à l'image de celles des James Bond, ne recule devant aucun excès spectaculaire. Rachel Stone se montre d'emblée surdouée dans tous les domaines, capable, pendant qu'un téléphérique descend à sa base, d'improviser un vol en parachute, une descente vertigineuse en scooter des neiges, et une glissade façon tyrolienne, avant de liquider une équipe de tueurs. Si elle avait eu une poêle à disposition, elle aurait même eu le temps de préparer des oeufs brouillés ! Dans la foulée, nous avons droit à une course poursuite démente dans les rues de Lisbonne, avant qu'un coup de théâtre, inattendu reconnaissons-le, ne rebatte les cartes de façon primaire mais efficace. Pourtant, malgré le charme de Gal Gadot, la véritable vedette du film est le «coeur», super serveur capable d'engranger instantanément des dizaines de millions de données sur n'importe qui partout dans le monde, et même de prévoir ce qui est susceptible d'arriver. Une surveillance tous azimuts qui est plus que jamais d'actualité, puisque c'est le sort que nous réserve le Nouvel Ordre Mondial dans quelques années. Hormis cette inquiétante alerte et l'inévitable conclusion que les actions de «la Charte» n'ont pour seul but que de rendre le monde meilleur (ben voyons !), qu'y a-t-il de remarquable dans ce film par rapport à ses modèles ? À vrai dire, rien. L'histoire nous balade d'Italie en Islande en passant par le Portugal et le Sénégal, le méchant est bien banal, les scènes spectaculaires sont à la limite du grotesque (mais c'est le cas dans toutes les œuvres du genre), les personnages sont réduits à des pantins, Gal Gadot fait le job sans plus, et le dénouement est d'une banalité affligeante. Beaucoup de bruit et de fureur pour pas grand chose...
Bernard Sellier
Le MI6 a monté une opération dans une station montagnarde italienne pour capturer le trafiquant d'armes Mulvaney (Enzo Cilenti). L'équipe est composée de Yang (Jing Lusi), de Parker (Jamie Dornan), de Bailey (Paul Ready), et d'une jeune recrue, Rachel Stone (Gal Gadot). Mais la mission est mise à mal par l'intervention d'une surdouée informaticienne, Keya Dhawan (Alia Bhatt). De son côté, l'agent Stone n'est pas tout à fait ce que croient ses compagnons...
Voilà donc une nouvelle venue qui marche sur les plates-bandes de l'éculé James Bond, voire de l'increvable Tom Cruise des «Mission impossible». Si Gal Gadot, déjà brillante dans le remake de «Wonder woman», est tout à fait à sa place dans ce genre explosif, cette première aventure de ce qui risque d'être une franchise n'est pas encore en mesure de détrôner ses deux modèles. L'ouverture de l'histoire, à l'image de celles des James Bond, ne recule devant aucun excès spectaculaire. Rachel Stone se montre d'emblée surdouée dans tous les domaines, capable, pendant qu'un téléphérique descend à sa base, d'improviser un vol en parachute, une descente vertigineuse en scooter des neiges, et une glissade façon tyrolienne, avant de liquider une équipe de tueurs. Si elle avait eu une poêle à disposition, elle aurait même eu le temps de préparer des oeufs brouillés ! Dans la foulée, nous avons droit à une course poursuite démente dans les rues de Lisbonne, avant qu'un coup de théâtre, inattendu reconnaissons-le, ne rebatte les cartes de façon primaire mais efficace. Pourtant, malgré le charme de Gal Gadot, la véritable vedette du film est le «coeur», super serveur capable d'engranger instantanément des dizaines de millions de données sur n'importe qui partout dans le monde, et même de prévoir ce qui est susceptible d'arriver. Une surveillance tous azimuts qui est plus que jamais d'actualité, puisque c'est le sort que nous réserve le Nouvel Ordre Mondial dans quelques années. Hormis cette inquiétante alerte et l'inévitable conclusion que les actions de «la Charte» n'ont pour seul but que de rendre le monde meilleur (ben voyons !), qu'y a-t-il de remarquable dans ce film par rapport à ses modèles ? À vrai dire, rien. L'histoire nous balade d'Italie en Islande en passant par le Portugal et le Sénégal, le méchant est bien banal, les scènes spectaculaires sont à la limite du grotesque (mais c'est le cas dans toutes les œuvres du genre), les personnages sont réduits à des pantins, Gal Gadot fait le job sans plus, et le dénouement est d'une banalité affligeante. Beaucoup de bruit et de fureur pour pas grand chose...
Bernard Sellier