American gods, Saison 1, série de Michael Fuller, Bryan Green

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American gods,
        Saison 1,         2017,  
 
de : Michael  Fuller, Bryan  Green..., 
 
  avec : Emily Browning, Ricky Whittle, Pablo Schreiber, Crispin Glover, Bruce Langley, Gillian Anderson, Ian McShane, Peter Stormare,
 
Musique : Brian Retzell


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Ombre Moon (Ricky Whittle), condamné à six ans de prison pour escroquerie, est sur le point d'être libéré par anticipation. Mais, le jour de sa sortie, il apprend que sa compagne, Laura (Emily Browning), vient de mourir dans un accident de voiture. Dans l'avion qui le conduit vers le lieu de l'enterrement, il fait la connaissance d'un homme étrange, Voyageur (Ian McShane), qui lui propose un job... 
 
 Le prologue, à base de guerriers style Vikings barbares, n'est pas franchement engageant. Ni pour sa sauvagerie gratuite, ni pour son esthétique voyante et artificielle qui semble néchappée d'un "300" nordique. Une fois revenu dans le monde contemporain, le récit et la réalisation se font plus classiques, même s'ils sont traversés de visions fantasmagoriques souvent très kitsch. Sans parler de personnages plus décalés et déjantés les uns que les autres. Autour du mystérieux 'Voyageur', incarné avec une gourmandise manifeste par le charismatique Ian McShane, gravitent en effet les éléments pervers d'une faune pour le moins bizarroïde. Une Bilquis (Yetide Badaki) qui passe son temps à avaler vaginalement ses amants ou amantes. Un Sweeney le dingue (Pablo Schreiber) qui fume de la peau de crapaud dans sa gigantesque limousine. Ou encore le peu ragoûtant Czernobog (Peter Stormare), qui se régale en écrabouillant les crânes de vaches ou d'humains avec son marteau... Que du 'beau' monde, si l'on peut dire ! Toutes ces excentricités devraient rendre particulièrement pimenté et excitant le plat qu'elles saupoudrent. Malheureusement, l'ensemble est particulièrement verbeux. Les discussions sont parfois intéressantes (réflexion sur la puissance des croyances, sur l'illusion et le pouvoir du mental), mais souvent aussi interminables. D'autant plus que nombre de séquences affichent une longueur démesurée (épisode 3 qui n'en finit pas...). Des êtres surnaturels apparaissent, disparaissent durant une longue période, des 'miracles' s'invitent, des mythologies vaseuses sont évoquées, mais le spectateur éprouve une difficulté majuscule pour discerner la finalité de tous ces événements incongrus. Il est quasiment impossible de trouver dans ce gloubi boulga une orientation quelconque et ce n'est pas le final, inondé par une meute de soi disant dieux ou déesses, sans oublier un certain nombre de Jésus Christ, qui éclaire un tant soit peu cette histoires inondée de fumeuses divagations et peuplée de personnages aussi antipathiques qu'inintéressants. 
 
 Impossible de nier une furieuse originalité dans cette création, ne serait-ce que pour les choix artistiques, avec une invasion d'hyper gros plans. Mais Dieu que c'est opaque, long, foutraque, et surtout terriblement ennuyeux...
   
Bernard Sellier