Apollo 13, film de Ron Howard, commentaire

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Apollo 13,
       1995,  
 
de : Ron  Howard, 
 
  avec : Ed Harris, Kevin Bacon, Tom Hanks, Gary Sinise, Bill Paxton, Kathleen Quinlan, Mark Wheeler,
 
Musique : James Horner


 
27 Janvier 1967, lancement d'Apollo 1. 11 Avril 1970, c'est au tour d'Apollo 13 d'être lancé dans l'espace avec mission de se poser sur la lune et de succéder dans la marche sur notre satellite à Neil Armstrong. Trois astronautes doivent prendre part à cette expédition : Jim Lovell (Tom Hanks), Fred Haise (Bill Paxton) et Ken Mattingly (Gary Sinise). Mais au dernier moment, par crainte d'un déclenchement de rougeole, Ken est remplacé par Jack Swigert (Kevin Bacon). Tout se déroule comme prévu, mais soudain, à la suite d'une banale manoeuvre ordonnée par Houston, une explosion se produit et les catastrophes s'enchaînent au point que le retour dans l'atmosphère terrestre devient problématique... 
 
 Proche, par le domaine exploré, de "L'étoffe des héros", "Apollo 13" s'en démarque fondamentalement par le traitement appliqué. Le film de Philip Kaufman faisait la part belle au rêve, à la poésie et à une quête quasi mystique de l'impossible. Ici, uniquement du précis et du concret. Le scénario cerne l'essentiel. Après une brève présentation minimaliste des protagonistes et de leurs familles, réunies devant la télévision pour l'alunissage d'Armstrong, le 20 juillet 1969, on entre dans le vif du sujet, c'est-à-dire un survol technique de la préparation, puis le vol lui-même et ses différentes phases. Et le spectateur n'a guère sujet de s'en plaindre, car cette aventure bourréee de péripéties plus dramatiques les unes que les autres surpasse, en tension et en suspense, nombre de fictions censées flanquer la chair de poule. Parsemée d'images superbes, cette fresque riche en émotions, remarquablement racontée, éclairée de quelques moments d'humour, est passionnante de bout en bout, même pour le spectateur moyen qui n'a aucune connaissance de la physique ou des mathématiques.  
 
 Un hymne émouvant et magnifique à la capacité de l'homme de dépasser des limites qui prennent bien souvent pour son esprit l'apparence d'une prison...
   
Bernard Sellier