Attaque à Mumbai, film de Anthony Maras, commentaire

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Attaque à Mumbai,
        ( Hotel Mumbai ),       2018, 
 
de : Anthony  Maras, 
 
  avec : Dev Patel, Armie Hammer, Alex Pinder, Jason Isaacs, Nazanin Boniadi, Anupam Kher,
 
Musique : Volker Bertelmann

  
 
26 novembre 2008. Une dizaine de jeunes terroristes islamistes déclenchent plusieurs attaques dans la ville de Mumbai. Deux d'entre eux ciblent la gare centrale, tandis qu'une demi-douzaine investissent l'un des palaces de la ville, l'hôtel Taj Mahal. C'est le début d'un carnage qui va durer de longues heures... 
 
 Affectés comme nous l'avons été par les attentats de Paris en 2015 ou celui de Nice en 2016, nous avons presque oublié que l'une des principales villes d'Inde avait subi, il y a douze ans, des épreuves aussi lourdes. Cette rétrospective est bien sûr centrée sur quelques personnalités marquantes, mais le film n'a rien de la super production spectaculaire que l'on aurait pu redouter. Il s'agit en fait d'un quasi documentaire. Avec ce que cela sous-entend de réalités terribles, voire insoutenables. Devant la tenue exemplaire de l'oeuvre, il semble presque facultatif de développer des commentaires. Les seuls points sur lesquels il est utile d'insister concernent l'approche digne et authentique avec laquelle un petit nombre de personnages (Zahra (Nazanin Boniadi et son mari David (Armie Hammer), Vasili (Jason Isaacs)...) sont suivis dans leurs tentatives désespérées, ainsi que l'absence totale des facilités dramatiques ou manichéennes dans lesquelles il était facile de tomber. Nous sommes ici à mille lieues d'un "Piège de cristal". Pas trace d'un John McLane qui intervient avec panache, mais seulement une poignée d'êtres ordinaires plongés dans des circonstances extraordinaires (Arjun (Dev Patel), Oberoi, le chef de cuisine (Anupam Khmer)...). Le prégénérique précise d'ailleurs que nombre d'employés de l'hôtel, ont choisi de rester sur place pour aider les clients pris au piège et ont payé de leur vie ce courage. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître aux Occidentaux que nous sommes, la phrase prononcée par Arjun n'est pas un vain dicton comme on pourrait le croire : "Le client, c'est Dieu". A méditer...
   
Bernard Sellier