Augustine, film de Alice Winocour, commentaire

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Augustine,
       2012, 
 
de : Alice  Winocour, 
 
  avec : Vincent Lindon, Soko, Olivier Rabourdin, Chiara Mastroianni, Roxane Duran, Grégoire Colin,
 
Musique : Jocelyn Pook

   
 
Augustine (Soko) est une jeune servante sujette à de violentes crises d'hystérie. Elle est hospitalisée à la Pitié Salpétrière et présentée au Professeur Charcot (Vincent Lindon), qui s'est spécialisé dans l'étude de cette maladie... 
 
 Pour son premier long métrage, la réalisatrice n'a pas choisi un sujet facile ou tape à l'oeil, même si les quelques séquences qui voient la jeune malade en état de crise ( on ne peut que penser au début de la "Dangerous method" signée Cronenberg ), sont assez spectaculaires. Malheureusement, si le sujet est loin d'être inintéressant, le film en lui-même se révèle passablement décevant. La cause principale en est un scénario extrêmement limité, qui se borne à présenter un médecin dont la seule pratique est de faire reproduire par son collègue hypnotiseur Bourneville (Olivier Rabourdin), les manifestations paroxystiques dont sont victimes les malades. Certes, il paraît évident que Charcot était loin de présenter une personnalité psycho-spirituelle d'un rayonnement et d'une richesse semblables à ceux de Carl Gustav Jung, mais tout de même, voir sa mission réduite à ce point laisse perplexe et frustré. Qui plus est, l'abondance de gros plans ( sans doute pour cause de budget réduit ), souvent peu signifiants tant la palette des sentiments ou émotions véhiculés par les personnages est réduite, finit par devenir lassante. 
 
 Un sujet intéressant, une entreprise louable, mais un traitement cinématographique décevant.
   
Bernard Sellier