Avengers, film de Joss Whedon, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Avengers,
         2012, 
 
de : Joss  Whedon, 
 
  avec : Robert Downey Jr., Chris Evans, Samuel L. Jackson, Jeremy Renner, Scarlett Johansson, Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, Gwyneth Paltrow, Paul Bettany,
 
Musique : Alan Silvestri

   
 
Le vilain Loki (Tom Hiddleston) dérobe le Tesseract, un cube cosmique pouvant générer une énergie phénoménale, afin d'établir un tunnel permettant à son armée d'envahir la terre. Le responsable de la paix, Nick Fury (Samuel L. Jackson), décide de réunir les divers héros susceptibles de protéger l'humanité. 
 
 Faire un film avec pour personnage emblématique un super héros qui sauve avec brio les misérables vermisseaux humains que nous sommes, ça plait toujours. Mais pourquoi se contenter d'un seul, alors qu'ils sont une myriade à piétiner au portail en espérant leur jour de gloire ? L'idée n'est bien sûr pas nouvelle. En 2003, Stephen Norrington avait déjà tenté le coup avec sa "Ligue des gentlemen extraordinaires", qui, malgré la présence de Sean Connery, s'était révélée une entreprise assez calamiteuse. 
 
 Joss Whedon n'a pas lésiné, et, pour le même prix, nous avons droit à Hulk (Mark Ruffalo), à Iron Man (Robert Downey Jr.), à Captain America (Chris Evans), au Roi Thor (Chris Hemsworth), à la veuve noire (Scarlett Johansson)... Les esprits chagrins feront observer que manquent les trois "Man", à savoir Spider, Super et Bat. Mais, telle quelle, la brochette est déjà goûteuse. Les effets spéciaux ne cessant de progresser, le spectateur aura droit à une série de péripéties ultra spectaculaires à bord d'un porte-avions volant, ainsi qu'à une destruction impresionnante de New York. En prime, l'aventure est saupoudrée d'humour bon enfant, grâce à la verve intarissable d'Iron Man. 
 
 Alors que donne au final cette association de puissances phénoménales et de cascades plus improbables les unes que les autres ? Le spectateur peut sortir de l'expérience schizophrène, partagé entre l'admiration pour le rendu visuel et la consternation devant l'infantilisme chronique généralisé de l'entreprise. Voire le ridicule de certaines séquences, renforcé par le sérieux imperturbable d'un Captain America que sa tenue hyper patriotique et son petit bouclier rendent totalement grotesque. 
 
 Il est indéniable que le spectacle mérite le détour, mais qu'est-ce que ça peut être bête !
   
Bernard Sellier