Les ballets écarlates, film de Jean-Pierre Mocky, commentaire

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Les ballets écarlates,
     2007, 
 
de : Jean-Pierre  Mocky, 
 
  avec : Patricia Barzyk, Jean-Pierre Mocky, Florian Junique, Dominique Zardi, Alain Fourès,
 
Musique : Vladimir Cosma


 
Le jeune Eric (Florian Junique) est attiré avec sa sœur aînée Colette (Hortense Belhôte) dans une soirée organisée pour divers pédocriminels, dont le candidat au Conseil général, Jean Gaspar. L'enfant s'enfuit et est recueilli par la femme d'un garde-chasse, Violaine (Patricia Barzyk), qui a perdu son fils Guillaume quelques années plus tôt. Avec l'aide de Mathieu (Jean-Pierre Mocky), armurier, Violaine va tenter de dénicher les coupables afin de les punir...
 
 Étrange destin que celui de ce film (le dernier tourné par Dominique Zardi), jamais distribué en salles car interdit de projection, et disponible sur Internet dans une version visuellement calamiteuse. Il est pourtant capital, en ces temps (juillet 2023) où le film d'Alejandro Monteverde «Sound of Freedom» se voit lui aussi ostracisé par de puissants intérêts pédocriminels, de faire connaître au plus grand nombre et surtout à tous les parents, le crime abject que constitue ce fléau mondial.

 L'histoire concoctée par Jean-Pierre Mocky s'inspire de l'affaire des «Ballets roses» qui avait défrayé la chronique en 1959. Très louable initiative que de dénoncer ce genre d'abomination, d'autant plus qu'il est évident que tout est programmé actuellement pour que l'éducation sexuelle, prévue dans les écoles dès le primaire, permette à terme une dépénalisation de la pédophilie, déjà très peu condamnée par la justice. Il suffit de voir le nombre de médecins condamnés par le Conseil de l'Ordre pour avoir effectué des dénonciations de maltraitances ou de viols.

 Malheureusement, force est de reconnaître que l'œuvre du marginal Mocky est une catastrophe absolue, et c'est infiniment regrettable, car elle dessert de façon évidente la condamnation qu'elle est censée asséner. Le scénario est navrant de simplisme et de bêtise, les dialogues totalement insipides et gorgés de lieux communs, mais le pire concerne le jeu des acteurs, aussi inexpressifs que figés, qui est d'une nullité rarement vue dans le cinéma contemporain professionnel. Faisant partie d'un club vidéo d'amateurs passionnés, (ACASP), je sais que nous n'oserions jamais présenter une création avec de semblables prestations. C'est infiniment regrettable d'avoir à écrire cela, mais on ne peut cacher qu'il n'y a strictement rien à sauver dans ce navet affligeant.  
   
Bernard Sellier