Les Barbouze, film de Georges Lautner, commentaire

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Les barbouzes,
       1964,  
 
de : Georges  Lautner, 
 
  avec : Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Mireille Darc, Jess Hahn, André Weber, Noël Roquevert, Robert Dalban,
 
Musique : Michel Magne


 
Lire le poème (CinéRime) correspondant :  ' Fines gâchettes '

 
1964. La paix règne sur la France et l'Europe. Mais, pas pour longtemps. Benarshah (Robert Secq), trafiquant d'armes notoire, échappe à la surveillance des services secrets français. Il est retrouvé mort, quelques jours plus tard, dans un bordel parisien. Francis Lagneau (Lino Ventura), est chargé par le colonel Lanoix (Noël Roquevert) de ramener sa dépouille dans son château d'Allemagne où l'attend sa tendre épouse, Amaranthe (Mireille Darc). Là, arrivent également Boris Vassiliev (Francis Blanche), l'abbé Eusebio Cafarelli (Bernard Blier), le docteur Hans Müller (Charles Millot), tous brillants représentants des services secrets étrangers... 
 
 Quel délice ! Un an après "Les tontons flingueurs", chef-d'oeuvre quasi absolu du genre parodique façon Audiard-Lautner, le duo récidive avec ces inénarrables Barbouzes, qui s'épient à qui mieux mieux, se mitonnent de petits pièges abracadabrants, et flinguent à tour de pistolets. L'histoire est délirante, tout comme les événements successifs, l'invasion intra-muros d'une colonie de Chinois ou encore l'impassiblité totalement zen d'une Mireille Darc délicieusement nunuche. Retrouver Lino Ventura (surnommé par ses pairs : Petit marquis, Chérubin, Requiem, Bazooka...), Bernard Blier ("Le Chanoine" !) et Francis Blanche (Boris, le "presque frère"), tous grandioses, sévissant avec gourmandise dans cet amoncellement hétéroclite de gags, sur fond de "Marseillaise" malaxée, est un plaisir sans égal. On peut à la rigueur trouver la seconde moitié un peu longuette et encombrée de castagnes répétitives ou superflues. Mais que l'ensemble est donc jouissif, même quarante ans après sa conception ! La présentation en voix off des différents espions et leur arrivée au château bavarois sont de grands moments Audiardesques...
   
Bernard Sellier