Batman begins, film de Christopher Nolan, commentaire

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Batman begins,
        2005, 
 
de : Christopher  Nolan, 
 
  avec :  Christian Bale, Rutger Hauer, Michael Caine, Morgan Freeman, Gary Oldman, Cillian Murphy, Linus Roache, Katie Holmes, Liam Neeson,
 
Musique : Hans Zimmer


  
 
Gotham est livrée à la pègre, que dirige le puissant Carmine Falcone (Tom Wilkinson). Thomas Wayne (Linus Roache), riche industriel qui tente d'endiguer la misère générale, est assassiné un soir. Son épouse subit le même sort. Leur fils, Bruce (Gus Lewis), survit. Une vingtaine d'années plus tard, il est tiré de la prison extrême orientale dans laquelle il croupissait, par un homme étrange, Henri Ducard. Celui-ci semble être au service d'un Ordre mystérieux, la "Ligue des Ombres". Il donne à Bruce une formation de ninja... 
 
 Nous retrouvons ici en germe toutes les qualités appréciées dans la suite : "The dark Knight". "En germe" est d'ailleurs un terme impropre, car, hormis la qualité de certains effets spéciaux qui est incontestablement supérieure dans le film tourné trois ans plus tard, le scénario, le style, la richesse des situations et des personnalités, n'ont rien à envier à ceux qui les suivront. Christopher Nolan a totalement laissé de côté les bouffonneries à la Joel Schumacher ("Batman et Robin"), pour donner naissance à une oeuvre dramatique, intense, qui visite avec intelligence les différentes facettes de la nature humaine. Le héros cherche sa voie et sa vérité intérieure entre culpabilité, soif de justice, appétit de vengeance, peurs multiples. Quant aux forces noires, représentées ici sous une double face (d'abord le mal "basique" sous les traits de Falcone, puis la force destructrice "nettoyante", souterraine, sous les traits de Ras al Ghul), elles dépassent très largement le cadre ordinaire, limité, affiché dans les adaptations de BD traditionnelles, pour atteindre le stade d'une tendance cosmique naturellement auto-exterminatrice, à la manière des énergies plutoniennes. 
 
 À l'évidence, les deux oeuvres de Christopher Nolan possèdent, outre bien sûr leur excellence narrative, le don de faire aimer aux non BDphiles ce personnage mythique dont les attributs symboliques ne sont pas, a priori, particulièrement captivants.
   
Bernard Sellier