Bienvenue à Eden, Saison 2, série de Joaquín Górriz, commentaire

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Bienvenue à Eden,      (Bienvenidos a Edén),    Saison 2,    2023, 
 
de : Joaquín  Górriz, 
 
  avec : Amaia Aberasturi, Berta Castañé, Tomás Aguilera, Guillermo Pfening, Begoña Vargas, Lola Rodríguez,
 
Musique : Lucas Vidal


 
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  Astrid (Amaia Salamanca) est obsédée par une des nouvelles arrivantes, Som (Nona Sobo), une jeune thaïlandaise. Elle exécute Brenda (Claudia Trujillo), qui n'a jamais été à la hauteur de sa tâche de responsable de la sécurité. Eloy (Carlos Soroa) est désigné par Eva (Dariam Coco) comme le meurtrier d'Ulises (Alex Pastrana) malgré l'avis opposé de Bel (Begoña Vargas). Joël (Carlos Torres), ancien militaire, arrivé au camp avec ses hommes et la mystérieuse Danaé (Lucía Guerrero)...
 
 Eh bien, si c'est ça, le nouvel Eden, il y a de quoi s'inquiéter. Il ne se passait pas grand chose dans la première saison, alors les scénaristes ont décidé de passer la surmultipliée en introduisant des mercenaires plus tarés les uns que le autres. Sans oublier de décupler les scènes de baise, destinées à remplir le vide narratif abyssal qui prévalait jusqu'alors. Donc, le futur nouvel Eden repose sur des tueurs sadiques et sur des amourettes plus ou moins sérieuses, avec à la clé, possession, jalousies, haines, dénonciations et absence d'empathie authentique sauf bien sûr envers les gourous.... Super idéal ! Parce qu'à part ça, les invités sur l'île n'ont strictement rien à faire, sauf à se taper dessus éventuellement, et a préparer des débuts de commencement d'évasions qui ne mènent à rien. Il n'y a qu'un domaine qui fonctionne à plein régime, c'est celui des coucheries. L'épisode 4 est à ce titre un summum de ridicule. L'observation des dérives sectaires, très basique : désir de plaire aux chefs, jalousies envers ceux qui s'élèvent, diabolisation de la famille et des proches..., n'est pas sans intérêt, mais celui-ci est tellement dilué dans un magma narratif inepte, qu'il est totalement oublié à l'heure du bilan final.

 Quelques figures tirent leur épingle dans ce jeu massacre, les sensibles Ibón et Eloy, la troublante Mayka (Lola Rodríguez), Nuria (Anna Alarcón), la mère biologique d'Isaac (Max Sampietro), ou encore Charly (Tomás Aguilera). Et on ignore toujours à quoi rime cette arme d'exécution bizarroïde. C'est consternant de complaisance racoleuse et de bêtise, mais, phénomène difficilement compréhensible, se développe au fil de ses épisodes une sorte d'attractivité qui doit relever du masochisme ou d'une hypnose subliminale, car on a tout de même envie de savoir comment va évoluer cette histoire aberrante. Ce serait un comble de rester sur deux rebondissements majeurs, dans le cas où la série ne serait pas poursuivie. Mais, après tout, si c'était le cas, nous n'avions qu'à jeter l'éponge bien avant, devant les montagnes d'inepties et d'invraisemblances qui parsèment le récit. Un tout petit quatre étoiles pour la dramaturgie qui s'est développée...


   Bernard Sellier