Bienvenue à Eden, Saison 1, série de Joaquín Górriz, commentaire

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Bienvenue à Eden,
      (Bienvenidos a Edén),     Saison 1,      2022, 
 
de : Joaquín  Górriz, 
 
  avec : Amaia Aberasturi, Berta Castañé, Tomás Aguilera, Guillermo Pfening, Begoña Vargas, Lola Rodríguez,
 
Musique : Lucas Vidal


 
Saison 2       Saison 3

  
Zoa (Amaia Aberasturi) et son amie Judith (Ana Mena) sont les heureuses participantes d'un voyage de rêve dans une île inconnue. Parmi la centaine d'invités, Afrilux (Belinda Peregrín), une célèbre youtubeuse, Charly (Tomás Aguilera), et Aldo (Albert Baró), un beau gosse. Il y a également Ibón (Diego Garisa), un ténébreux amateur de Chopin. Le but affiché est de fêter le futur lancement de la boisson énergisante Blue Eden. Gabi (Berta Castañé), petite sœur de Zoa vit avec son père dragueur invétéré, tandis que sa mère sort d'une cure de désintoxication. Sa sœur lui manque... 
 
 Au commencement, on pense à une resucée de «Squidgame», ou à une histoire à la façon des chasses du comte Zaroff. Mais le récit semble s'orienter vers une voie différente qui n'est pas perceptible au premier abord. Ce qui est en revanche évident, c'est que la subtilité ne sera pas la qualité première de la série. Les flashback sont basiques. Au fur et à mesure que l'intrigue se développe, on envisage une secte élitiste ou sataniste, un nouvel ordre mondial en microcosme (ce serait d'actualité !), mais les scénaristes ne semblent pas pressés de choisir une voie, se contentant de former des couples (souvent homosexuels, of course, histoire de se couler dans la mouvance LGBT), et d'insérer de temps en temps une scène dramatique. Au fil d'un récit qui fait fréquemment du sur place (Je m'enfuis ? Je reste ?) on finit par supposer que le but de l'entreprise serait de créer une arche de Noé où les couples de jeunes remplacent ceux d'animaux. Cela dit, ça n'explique en rien le besoin d'exécuter ceux qui correspondent pas aux critères. On ignore d'ailleurs où sont passés les 95 premiers «invités» qui ont accompagnées cinq héros. Globalement, il n'y a pas grand chose qui tienne debout dans cette histoire improbable. Ni dans le déroulé des évènements, ni même dans certains personnages. Le meilleur exemple est celui de Roberta (Blanca Romero), mère de Zoa et de Gabi, prétendue droguée à mort depuis quinze ans, incarnée par une jeune femme jolie, saine, qui n'a rien de commun avec ce qu'elle est censée être. On se demande aussi d'où sort ce David et l'utilité de la détective Brisa Calvan (Ana Wagener), qui apparaît périodiquement, mais n'avance pas d'un pouce. Quant aux discours écologistes d'Astrid (Amaia Salamanca) et d'Erick (Guillermo Pfening), ils relèvent péniblement du niveau moyenne section de maternelle.
 
 Une poursuite dans la saison 2 est uniquement justifiée par le désir de voir comment les scénaristes vont se sortir de ce guêpier souvent ridicule...
 
Bernard Sellier