Black butterfly, film de Brian Goodman, commentaire

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Black butterfly,
        2017, 
 
de : Brian  Goodman, 
 
  avec : Antonio Banderas, Jonathan Rhys-Meyers, Piper Perabo, Vincent Riotta, Brian Goodman,
 
Musique : Federico Jusid


 
Paul (Antonio Banderas) est un écrivain en panne d'inspiration. Ses manuscrits sont refusés et il noie ses déboires dans l'alcool. Il accueille un jour un marginal dans la masure isolée qu'il habite. Mais, progressivement, l'inconnu semble de plus en plus menaçant... 
 
 Sous ses dehors de petit thriller construit avec beaucoup d'intelligence, voire de roublardise, cette histoire ne manque ni de tension, ni de rebondissements passablement inattendus. Il commence comme un polar traditionnel, avec un intrus qui, peu à peu, commence à laisser entrevoir des desseins peu orthodoxes et une personnalité pour le moins troublée. Comme son hôte, Paul, est un écrivain, se dessine entre les deux hommes une relation tendue, sur fond de création littéraire mouvante dotée d'un dénouement plus qu'incertain. On se croirait, par instants, dans une sorte de "Misery" au masculin. Mais les deux scénaristes ont décider de balader le spectateur dans les grandes largeurs, et, aux deux tiers du film, les cartes sont redistribuées d'une manière assez étourdissante. 
 
 Mais le spectateur ne sera pas au bout de ses surprises, car le dernier plan laisse planer une perplexité qui, elle aussi, génère une interrogation ténébreuse. Alors, que penser de cette suite de virevoltes qui balaient avec désinvolture les convictions successives du spectateur ? Trop de fabrication intellectuelle de la part des créateurs ? Pas vraiment, car la tension dramatique qui s'installe tout au long de l'histoire tient habilement la route, et jamais ne s'invite une artificialité outrancière, ou une quelconque surenchère gratuite. Qaunt aux acteurs, ils sont au diapason de l'atmosphère sombre et ambiguë de l'oeuvre. 
 
 Déconcertant au final, mais les débordements sont contenus et l'intérêt du spectateur savamment entretenu.

   
Bernard Sellier