Bloodlands, saison 2, film de Chris Brandon, commentaire
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Bloodlands, Saison 2, 2022,
de : Chris Brandon,
avec : James Nesbitt, Lorcan Cranitch, Charlene McKenna, Lola Petticrew, Lisa Dwan, Victoria Smurfit,
Musique : Chris Brandon
Saison 1 Saison 3
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L'inspecteur Tom Brannick (James Nesbitt) est chargé de l'enquête sur le meurtre d'un comptable, Colin Foyle. Il interroge sa veuve, Olivia (Victoria Smurfit), qui semble dissimuler certaines informations...
Tom n'a pas changé depuis la première saison. Il se montre toujours aussi sec, stressé, voire agressif. Il commence son enquête en compagnie de sa fidèle lieutenante, Niamh McGovern (Charlene McKenna), et l'histoire semble se diriger de façon tranquille vers une énième investigation criminelle avec ses rebondissements, ses jeux de dupes, ses manipulations diverses, ses résonances historiques politico-religieuses, et ses faux-semblants. Le scénario se permet même de se pencher sur une bluette sentimentale, qui peut être considérée pendant un temps comme plus que dispensable, entre le timide policier Birdy (Chris Walley) et la pétulante Izzy (Lola Petticrew), fille du commandant Brannick. Mais, en l'espace de deux épisodes, la donne est bouleversée de façon radicale, et l'intérêt pour cette sombre affaire se voit décuplé d'un coup. Et, jusqu'à un semi-final sous haute tension, le récit progresse dans une dramaturgie de plus en plus intense, en mêlant, de façon très convaincante, les composantes policières et les troubles intra-familiaux. James Nesbitt, dont le visage évoque souvent celui d'Henry Fonda, est le pilier central de cette tragédie crépusculaire. Mais il est fortement concurrencé par le personnage haut en couleurs (très sombres) d'Olivia, qui tient une place de choix sur le podium des manipulatrices, aussi venimeuses et redoutables, que charismatiques. Cette saison 2 monte très nettement d'un niveau par rapport à la précédente, offrant des moments intimes particulièrement poignants entre le père et la fille. Il est un peu dommage que celle-ci, incarnée par Lola Petticrew, ne soit pas un tantinet plus expressive. Mais l'ensemble est une réussite de premier ordre.
Bernard Sellier