Bom dia, Verônica, Saison 1, série de Rog de Souza, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Bom dia, Verônica,
      Saison 1,       2020 
 
de : Rog  de Souza..., 
 
avec : Tainá Müller, Camila Morgado, Eduardo Moscovis, Antônio Grassi, César Mello,
 
Musique : Roberto Schilling, Dado Villa-Lobos

 Saison 2

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série...

 
São Paulo. Une jeune femme traumatisée, venue porter plainte pour viol au commissariat, se suicide. L'inspecteur Wilson Carvana (Antônio Grassi), proche de la retraite, n'y voit que le geste d'une femme déprimée. Mais sa nièce, Verônica Torres (Tainá Müller), sent qu'il y a sous les apparences une affaire importante. Elle commence à enquêter malgré l'opposition de la commissaire Anita Berlinger (Elisa Volpatto)...

 Le premier épisode ne se démarque guère d'un téléfilm de série B. La réalisation est passe-partout et les personnages, tout comme les situations, n'ont rien de transcendant. L'intérêt commence à s'éveiller lorsque le personnage de Cláudio Antunes Brandão (Eduardo Moscovis) apparaît, accompagné d'une femme pour le moins ambiguë, Janete Cruz (Camila Morgado). Et, au fil des épisodes, ce couple devient quasiment le centre de l'intrigue, tant les rapports entre ces deux malades est criant de vérité. Lui est un pervers narcissique, doublé d'un tueur en série, capable en quelques instants de basculer de la tendresse émue à la barbarie la plus terrifiante. Elle, archétype de la femme incapable du discernement indispensable pour échapper à l'emprisonnement tant physique que mental, oscille entre la soumission, la participation et quelques faibles tentatives de révolte.

 En ce qui concerne l'héroïne, la série s'en tient à un classicisme de bon aloi, ce qui ne signifie nullement que l'intérêt fasse défaut. Le spectateur découvre progressivement les dessous d'une machination qui touche aussi bien l'intime que le social. Si le personnage d'Anita, garce de première grandeur, se montre un peu caricatural, celui de Verônica est en revanche d'une tenue dramatique tout à fait convaincante. Le dernier épisode la métamorphose de manière fort peu catholique, mais dire qu'on attend une suite avec impatience est une faible expression...
   
Bernard Sellier