Les Chevaliers du Ciel, film de Gérard Pires, commentaire

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Les chevaliers du ciel,
     2005, 
 
de : Gérard  Pires, 
 
  avec : Clovis Cornillac, Benoît Magimel, Alice Taglioni, Géraldine Pailhas, Philippe Torreton, Rey Reyes,
 
Musique : Chris Corner


 
Au cours d'un salon aérien en Grande-Bretagne, un Mirage 2000 censé effectuer une démonstration aérienne disparaît. Pourchassé par deux pilotes français, le Capitaine Antoine "Walk'n" Marchelli (Benoît Magimel) et son ami le Capitaine Sébastien "Fahrenheit" Vallois (Clovis Cornillac), l'avion détourné se montre agressif. Marchelli l'abat bien qu'il ait reçu l'ordre de faire demi-tour... 
 
 À vrai dire, l'intrigue n'a rigoureusement aucun intérêt. Il est même légitime de se demander si le but de l'entreprise n'était pas davantage de tourner un long clip à la gloire des avions Dassault, plutôt que de construire une histoire dotée d'un minimum de suspense. Car il faut vraiment une infinie bonne volonté pour s'intéresser, ne serait-ce que du coin de l'oeil droit, à ce méli-mélo très vaguement en relation avec le terrorisme et les magouilles politico-financières. Les invraisemblances sont légion, les raccourcis scénaristiques sont de véritables courts-circuits qui découragent le plus tolérant des spectateurs, les personnages sont réduits à des marionnettes primaires, les dialogues sont affligeants de pauvreté, et la tension dramatique inexistante. On se promène d'Orange à Tripoli, de Djibouti aux Champs-Elysées, dans une suite de séquences qui n'ont, pour tout intérêt, que les évolutions aériennes des Mirage. Autant dire que, à moins peut-être d'avoir moins de quinze ans, on s'ennuie ferme, ce qui est paradoxal pour un film qui file à la vitesse du son. En comparaison, le "Taxi", du même réalisateur, affichait une santé florissante et générait une excitation jouissive.
   
Bernard Sellier