The code, Saison 1, série de Shelley Birse..., commentaire

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The code,
      Saison 1,     2014,  
 
de : Shelley  Birse..., 
 
  avec : Dan Spielman, Adèle Perovic, Adam Garcia, Ashley Zukerman, Victoria Haralabidou, Lucy Lawless, Anthony LaPaglia, Aden Young,
 
Musique : Roger Mason


 
Ned Banks (Dan Spielman) travaille comme journaliste pour une chaîne d'infos sur Internet. Conjointement, il veille sur son frère, Jesse (Ashley Zukerman), atteint du syndrome d'Asperger. Alors qu'ils couvrent une affaire touchant un ministre, Graeme Poulson (Ed Wightman), ils découvrent qu'un lien existe avec une école perdue au milieu du désert. Or le corps de l'une des adolescentes vient d'être découvert... 
 
 Deux pôles d'intérêt, trois même à la rigueur, se partagent cette première saison. D'une part l'intrigue en elle-même, fondée sur des thématiques fortes, à savoir les mensonges d'état, la pollution nucléaire, le trafic d'armes... D'autre part le couple des héros, deux frères, dont l'un est atteint d'une forme d'autisme avec laquelle le spectateur a fait connaissance il y a peu dans "Le goût des merveilles". Enfin le troisième pôle réside le fait que l'histoire se déroule en Australie. Mais cela est affiché d'une manière tellement superficielle qu'il est presque superflu de le mentionner. En effet, contrairement aux séries fermement et authentiquement ancrées dans les décors nordiques, dans leurs atmosphères sombrissimes, celle-ci ne profite guère du dépaysement que l'on aurait pu attendre. 
 
 En ce qui concerne le premier point, la dramaturgie se révèle intéressante, captivante même parfois, mais elle souffre d'un rythme assez fluctuant et se voit affaiblie par un flou ponctuel gênant, un erratisme dommageable ou par des baisses de régime handicapantes. Pour ce qui est de l'informatique et du décodage, qui sont tout de même au coeur de l'intrigue, ils se voient réduits à un simplisme désarçonnant. Et que penser de ce dénouement plus que pépère qui semble, hélas, ouvrir la porte à une suite ?... 
 
 Quant au second point, il laisse là aussi perplexe. Les créateurs ont-ils eu peur de tomber dans l'excès ou la caricature dont souffrent les hypertrophiés du QI de "Scorpion" ? Toujours est-il que le récit n'utilise que très (trop ?) parcimonieusement les capacités supposées de Jesse. Dès lors, ce sont presque uniquement ses troubles psychologiques qui sont mis en exergue, ce qui est humainement attachant, mais également limité et frustrant. Les autres personnages, y compris Ned, n'élèvent pas vraiment le niveau vers des cimes mémorables, en raison de leur manque d'épaisseur et de l'absence d'un véritable charisme. 
 
 Cette première saison se laisse suivre avec curiosité, sans déplaisir, mais sans réel enthousiasme non plus.
   
Bernard Sellier