La Colline a des yeux, film de Alexandre Aja, commentaire

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La colline a des yeux,
     (The Hills have eyes),     2006, 
 
de : Alexandre  Aja, 
 
  avec : Emilie de Ravin, Aaron Stanford, Kathleen Quinlan, Dan Byrd, Billy Drago, Tom Bower, Vinessa Shaw, Ted Levine,
 
Musique : Tomandandy

  
 
Big Bob Carter (Ted Levine), ancien policier à la retraite, traverse, avec sa femme Ethel (Kathleen Quinlan), ses enfants et son gendre Doug (Aaron Stanford), un désert proche de la Californie. Sur les conseils d'un vieux pompiste, Papa Jupiter (Billy Drago), ils empruntent ce qu'ils croient être un raccourci. En fait, ils tombent dans le piège que leur tend une bande de dégénérés, aussi atteints physiquement que cérabralement par des retombées radioactives... 
 
 Trente ans après le célébre film de Wes Craven, c'est un Français qui remet le couvert, si l'on peut dire. Etait-ce vraiment utile ? A chacun de se faire une opinion. Quoi de neuf sous le chaud soleil du Névada ? Sur le plan scénaristique, pas grand chose. D'ailleurs, à part de rarissimes exceptions, le spectateur a toujours droit, dans les créations de ce genre, à la même tambouille, quel que soit le réalisateur aux commandes. La recette ne varie pas d'un chouia ("Détour mortel", "Wolf Creek"...), et la différence se mesure uniquement sur le sadisme plus ou moins intense, l'horreur plus ou moins visuelle, l'approche plus ou moins glauque du phénomène.  
 
 Dans le cas présent, Alexandre Aja a manifestement choisi une voie différente de celle adoptée par Greg McLean dans "Wolf Creek". Aucun penchant pour un récit à la sécheresse presque documentaire, mais au contraire une immersion assumée dans le monstrueux extrême et le hideux tant visuel qu'événementiel. Les adeptes du genre apprécieront certainement. Ceux qui aiment frémir sans forcément baigner dans la laideur et l'abjection gratuites seront plus réticents. Cela dit, le talent du réalisateur est indéniable. Il utilise avec habileté un décor à la fois monotone et varié dans ses formes, et ne lésine pas sur le scabreux. Quant aux maquilleurs, ils n'ont pas dû chômer !
   
Bernard Sellier