Cube, film de Vincenzo Natali, commentaire

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Cube,
      1997, 
 
de : Vincenzo  Natali, 
 
  avec : Maurice Dean Wint, David Hewlett, Nicole de Boer, Andrew Miller, Wayne Robson,,  
 
Musique : Mark Korven

  
 
Six personnes se retrouvent enfermés dans un cube gigantesque aux multiples cellules interconnectées, sans avoir la moindre idée de la manière dont ils sont arrivés là ou des motivations qui ont amené cet état. Ils ont toute faculté de passer d'une cellule dans une autre. Le problème est que certains passages et certaines cellules sont garnis de pièges mortels. L'un des prisonniers, Rennes (Wayne Robson), roi de l'évasion, en fait la triste expérience dès le début des tentatives... 
 
 Un sujet pour le moins original , ne serait-ce que dans le décor quasiment immuable, puisque les différentes cellules que traversent les protagonistes ne diffèrent que par leur coloration. L'histoire commence très fort et semble promettre une série de mises à mort plus inventives les unes que les autres. En fait, c'est une illusion, car le machiavélisme des pièges fait place progressivement à une violence physique et psychologique générée par les angoisses et traumatismes personnels des individus confrontés à ce qui semble une disparition programmée inéluctable. Cette évolution est positive a priori, mais elle ne profite pas pleinement de son intelligence pour plusieurs raisons. Tout d'abord les personnages sont particulièrement bruts de décoffrage et les échanges verbaux ne brillent pas par leur subtilité. Ensuite, même si le spectateur ne s'ennuie pas, grâce en particulier à quelques trouvailles qui alimentent le suspense, il est indéniable que le sujet est un peu restreint et surtout trop peu évolutif pour un long métrage de 90 minutes. Enfin, mais c'est là un point secondaire, le doublage français laisse un peu à désirer. 
 
 Comme on l'a déjà constaté dans "Cypher", Vincenzo Natali a manifestement des idées aussi originales que passionnantes, mais l'enthousiasme ressenti à la vision de ses oeuvres n'atteint pas le niveau que l'on était en droit d'espérer.
   
Bernard Sellier