Détective Dee et la flamme fantôme, film de Tsui Hark, commentaire

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Détective Dee et la flamme fantôme,
     (Di Renjie zhi tongtian diguo),      2010 
 
de : Tsui  Hark, 
 
  avec : Andy Lau, Tony Leung Ka Fai, Chao Deng, Jean-Michel Casanova, Carina Lau, Bingbing Li,
 
Musique : Peter Kam

  
 
En l'an 689, l'épouse de l'Empereur défunt, la jeune Wu Ze Tian (Carina Lau) est sur le point de devenir la première Impératrice de Chine. Mais cette situation irrite au plus haut point nombre de dignitaires, qui complotent dans l'ombre. Au cours d'une visite effectuée par un Général espagnol à l'intérieur d'un gigantesque Bouddha érigé en l'honneur du prochain sacre, le guide est soudain dévoré de l'intérieur par un feu d'origine inconnue. La future Impératrice ordonne que l'on fasse appel à l'un de ses anciens opposants, le détective Dee (Andy Lau), afin qu'il résolve l'énigme... 
 
 Ce qui frappe d'emblée dans cette oeuvre, est le gigantisme et l'originalité des décors. L'intérieur de la statue monumentale, haute de 660 pieds, qui n'est pas sans évoquer le "Colosse de Rhodes", est impressionnant à tous les points de vue. Le "marché fantôme" souterrain ne manque pas non plus de pittoresque morbide. Mais une fois digérée l'admiration pour l'esthétique du film, le spectateur doit, hélas, renouer avec inéluctables marques de fabrique du genre, à savoir les guerriers qui volent, les affrontements plus improbables les uns que les autres, et toute une panoplie magico-guerrière que l'on a déjà vue des dizaines de fois. Pour l'amateur de ce style, c'est du pain bénit, et la maestria de Tsui Hark lui offrira des mets de choix. Mais pour celui qui n'est pas fan de ces infantilismes répétitifs, la séduction visuelle des péripéties cédera assez vite la place à une fatigue irrépressible. D'autant plus que la résolution du mystère ne se révèle pas des plus palpitantes. 
 
 Une somptueuse fresque à réserver aux inconditionnels...
   
Bernard Sellier