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Dog Pound, film de Kim Chapiron, commentaire


Dog pound,
    2010, 
 
de : Kim  Chapiron, 
 
  avec : Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales, Trent McMullen, Taylor Poulin, Jeff McEnery,
 
Musique : Balmorhea, K'Naan, Nikkfurie

   
   
Butch (Adam Butcher), Davis (Shane Kippel) et le jeune Angel (Mateo Morales), sont incarcérés au centre de détention pour mineurs de Enola Vale. Ils sont rapidement confrontés à la violence qui règne malgré l'ordre que tentent de faire respecter les gardiens, dont le surveillant Goodyear (Lawrence Bayne). 
 
   Nous retrouvons ici, en microcosme, l'univers cauchemardesque développé dans la série "Oz", avec ses clans, ses abrutis de première grandeur (Banks (Taylor Poulin), et ses deux acolytes), ses sévices, ses humiliations, ainsi que l'obligation de dissimuler les souffrances subies, quelles qu'elles soient. Portée avec fièvre par un Adam Butcher magistral, mais également par une troupe de jeunes manifestement investis dans leurs rôles, la narration observe, sans excès de complaisance ou de voyeurisme, la dégradation progressive de délinquants ordinaires auxquels la société et les autorités sont incapables de fournir une clé pour la réhabilitation. La limite de ce constat désespéré réside hélas dans ce qu'il n'est rien d'autre, et dans le fait qu'il semble installer cette vision profondément négative dans une immuabilité définitive. Le film est fort, tragique, souvent poignant, et farouchement sombre.
   
Bernard Sellier