Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

The doorman,
      2020, 
 
de : Ryûhei  Kitamura, 
 
  avec : Ruby Rose, Jean Reno, Aksel Hennie, Rupert Evans, Julian Feder, Kíla Lord Cassidy,
 
Musique : Aldo Shllaku


   
Le sergent des Marines Ali Gorsky (Ruby Rose) est sans emploi depuis l'attentat visant l'ambassadrice des USA à Bucarest qu'elle n'a pu éviter. Son oncle Pat (Philip Whitchurch) lui trouve un poste provisoire de portier dans un grand immeuble en voie de réhabilitation. Les occupants sont absents, mais son beau-frère Jon Stanton (Rupert Evans), récemment veuf, y loge encore avec son fils Max (Julian Feder) et sa fille Lily (Kíla Lord Cassidy)...

    Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si le vilain Victor Dubois (Jean Reno) n'avait choisi ce moment pour investir le bâtiment avec quelques hommes, à la recherche de tableaux précieux dissimulés par l'un des propriétaires, ancien dignitaire de l'Allemagne de l'est. La suite est aisément devinable, puisque nous assistons à un copié-collé, en nettement moins inspiré, de «Piège de cristal». Bien sûr, les cinq scénaristes au travail ont tenté d'introduire quelques notes originales. Par exemple, Victor est un amateur d'art aux manières policées. Quant au bâtiment, il fut utilisé au temps de la prohibition, et comporte de ce fait quelques passages secrets qui permettaient d'échapper aux contrôles policiers. Mais le récit ne parvient même pas à profiter pleinement de ces petites trouvailles. Le spectateur se retrouve donc dans un très classique cache-cache meurtrier, avec une Ruby Rose au regard de braise, qui dégomme progressivement tous les malfrats, à la manière de John McLane, mais sans l'humour détonant de celui-ci. On aura droit à l'inévitable découverte par le méchant Jean Reno du lien familial qui unit Ali et la petite famille, ainsi qu'aux sempiternels combats (très moyennement lisibles, d'ailleurs), qui opposent la redoutable guerrière aux abrutis de service. Rien de nouveau sous le soleil, mais, hélas, du réchauffé qui est loin d'égaler son modèle... 
   
Bernard Sellier