Du mou dans la gâchette, film de Louis Grospierre, commentaire

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Du mou dans la gâchette,
         1967, 
 
de : Louis  Grospierre, 
 
  avec : Bernard Blier, Jean Lefebvre, Michel Serrault, Francis Blanche, Corinne Marchand,
 
Musique : Claude Bolling

 
   
Deux minables petits truands de province, Nicolas Pappas (Bernard Blier) et Léon Dubois (Jean Lefebvre) arrivent à Paris pour travailler chez un truand, Jo Laguerre (Gastone Moschin). Leur premier boulot est un ratage complet, puisque Laguerre se fait dépouiller de son butin par une bande rivale, dirigée par le redoutable Magnum (Marc Lawrence)... 
 
   Enfin 'redoutable', c'est un mot bien immense pour qualifier ces pantins qui se prennent pour des caïds. Nous sommes ici en plein vaudeville soi-disant policier, avec silencieux 'poum poum' à la clé, comme dans «Les Barbouzes». Malheureusement Michel Audiard n'est pas au rendez-vous et sa verve fait grandement défaut. Les dialogues sont quasiment inexistants et ce n'est pas l'intrigue, mince comme une feuille de papier à cigarette qui peut sauver la mise. On devine sans peine à l'avance, vu la dégaine des deux pieds-nickelés, que leurs actions vont aller de foirage en catastrophe, mais même dans ce dernier registre, l'absence d'inventivité et de contenu laisse pantois. C'est à peine si le dénouement, avec nos deux branquignols déguisés en religieux, arrache un timide sourire. Bernard Blier et Jean Lefebvre font acte de présence, à défaut de pouvoir briller dans ces personnages totalement transparents. Quant à Francis Blanche et Michel Serrault, ils sont là pour la figuration et leur nom accrocheur sur l'affiche. Assez pitoyable. Trois toutes petites étoiles pour les mines ahuries des deux compères que l'on aime bien, même dans les navets insipides...
   
Bernard Sellier